Ce samedi 23 novembre, des membres de Core in Fronte se sont rassemblés devant un supermarché à Furiani, afin de dénoncer les tarifs pratiqués par l'enseigne Auchan, depuis le rachat des 18 anciens magasins Casino de Corse par le groupe Rocca.
"A vita cara basta !"
C'est sous ce mot d'ordre que des membres de Core in Fronte se sont rassemblés devant un supermarché à Furiani, ce samedi 23 novembre.
Ils entendaient ainsi dénoncer les tarifs pratiqués par l'enseigne Auchan, depuis le rachat des 18 anciens magasins Casino fin septembre par le groupe Rocca.
Selon le parti indépendantiste, depuis cette reprise de la filiale insulaire Codim 2, "les prix dans les nouveaux magasins Auchan sont plus élevés que dans les anciens supermarchés Casino. Ceci est d'autant plus inacceptable que les prix de l'enseigne Casino étaient déjà plus hauts par rapport à la concurrence".
Conférence de presse et tractage de #CoreInFronte à Auchan Furiani pour dénoncer la vie chère et la politique tarifaire d'Auchan et Patrick Rocca.
— Core in Fronte (@coreinfronte) November 23, 2024
Cette situation est révélatrice d'un comportement prédateur, d'un certain patronat, sur notre économie. pic.twitter.com/9k8LdNuZEO
"Codim 2, en tant que franchisé indépendant, est décisionnaire sur les prix", affirme Core in Fronte dans un communiqué.
"Le groupe n'a en revanche pas la main sur la marchandise. C'est la centrale qui décide du référencement des produits, des volumes et des dates de livraisons. La centrale d'achat Aura Retail, créée ces derniers mois, a d'ailleurs contribué au choix de Auchan en Corse par le groupe Casino", précise le parti, avant de conclure : "Les intérêts des magasins et des consommateurs corses ont été balayés sur l'autel des intérêts économiques des grands groupes."
"Désertion"
En raison de ces prix élevés, la clientèle aurait progressivement "déserté les magasins Auchan".
"C'est une situation inquiétante pour les consommateurs mais aussi pour les employés - il y a 1 200 salariés dans le groupe Rocca à Codim 2 - mais également pour les commerçants des galeries commerciales qui se plaignent d'un manque de clientèle, a indiqué à notre micro Batti Lucciardi, membre de Core in Fronte. Selon une étude de l'Insee, les produits alimentaires sont 14% plus chers qu'en France continentale. Lorsqu'on connaît la situation de la Corse, les bas salaires et la situation économique dégradée de nombreux Corses, c'est totalement inacceptable."
Face à cette situation, Core in Fronte préconise donc "le blocage et encadrement des prix sur les produits de première nécessité comme cela existe en Outre-mer, et en particulier en Martinique suite à la récente explosion sociale, le contrôle public de la formation des prix et moratoire sur le développement de la grande distribution et la création d'une centrale publique d'achat alimentaire".
Contactée ce samedi, la direction de Codim 2 n'a pas souhaité, à ce stade, faire de commentaire.