L'église du couvent de Saint-François de Nonza pourrait être prochainement restaurée. Sélectionnée par le Loto du patrimoine, la commune a obtenu la somme de 45.000 euros pour mener à bien son projet de rénovation de l'édifice. Un montant qui reste largement en deçà du montant total évalué pour restaurer le bâtiment.
Datée, pour sa partie la plus ancienne, du 13ème siècle, l'église du couvent de Saint-François, à Nonza, menace aujourd'hui de s'effondrer. Depuis sa construction, aux environs de 1250, le monument a subi les intempéries, du fait de sa proximité avec la mer, et été confrontée à de fréquents pillages, laissant sa toiture détruite et ses murs fragilisés.
Bonne nouvelle néanmoins : le lieu, qui fut, selon la Fondation du patrimoine, "l'un des premiers couvents franciscains de Corse", pourrait bientôt être restauré. Le projet a été sélectionné dans ce cadre en septembre dernier par le Loto du patrimoine.
Une nouvelle dont se félicite pour le maire, Jean-Marie Dominici, qui le rappelle : "Reconstruire le couvent, ne pas le laisser disparaître, c'est une idée que tous les habitants du village ont depuis longtemps, mais sans avoir de pistes pour avancer. Désormais, il faut que les pistes se traduisent par des actions, et notre volonté, au sein du conseil municipal de Nonza, c'est d'essayer de provoquer les choses. Aujourd'hui, il y a un certain nombre de pistes et de leviers qui permettent de provoquer de l'adhésion à ce projet."
Le reportage de Suzie Bernard-Meneguz, Juliette Vincent et Melissa Maitrel :
La municipalité prévoit les travaux en deux parties : la première, et la plus urgente, étant consacrée à la mise à l'abri de l'édifice face à l'air et à l'eau. "Il va falloir réparer structurellement les murs et les rendre capables de recevoir une charpente et une toiture", indique-t-il.
Évaluation chiffrée de ces premiers travaux, qui devraient durer deux ans : 640.000 euros. L'ensemble des travaux d'intérieur, qui interviendraient par la suite, porterait le montant de la facture finale à plus d'un million d'euros.
Un total colossal par rapport à la somme allouée par le Loto du patrimoine pour les travaux de restauration, de l'ordre de 45.000 euros. D'autres financements seront donc nécessaires pour assurer le chantier. Des fonds pour lesquels la commune cherche donc mécènes et partenaires.
Pas de quoi décourager le maire pour autant : "Toutes les aides sont bienvenues." D'autant plus, ajoute-t-il, que le Loto du patrimoine, ce n'est pas seulement un atout en terme financier, "mais aussi en termes de notoriété. Cela permet de faire reconnaître notre projet."