Quelles leçons peut-on tirer du drame du Zoicu ? Trois mois après la mort de 5 personnes dans un canyon de Soccia en raison d'une crue violente, la Préfète de Corse a réuni professionnels de la montagne. La discussion concernait l'ensemble des activités de pleine nature en montagne.
Guides de haute montagne, accompagnateurs, services de l’Etat, pompiers, PGHM, Procureur de la République d’Ajaccio… Ils étaient tous réunis ce mercredi pour repenser les règles de sécurité en pleine nature dans les massifs de Corse. Des zones qui peuvent s’avérer dangereuses du fait de ses particularités : orages fulgurants et brouillards.
Si tous les intervenants avaient en tête le drame de Soccia, il n’était pas seulement question de canyoning.
Pour les secours, gendarmes de haute montagne et pompiers présents autour de la table, l'essentiel se trouve dans la prévention. Car Le massif corse est ardu et surfréquenté, notamment en haute saison : de mai à septembre, on enregistre pas moins de 250 interventions.
Il s’agit aussi d’harmoniser les mesures : le 3 août dernier, un arrêté du maire de Corscia interdisant la pratique du canyoning de « façon permanente » sur sa commune avait soulevé la colère des professionnels du sport nature. Les arrêtés municipaux pourraient être harmonisés sur les deux départements.
De la réunion de mercredi émergeront des groupes de travail pour renforcer les activités de pleine nature en montagne.
De nouveaux dispositifs devraient être annoncés en janvier prochain. Une autre réunion concernant spécifiquement les activités nautiques devraient aussi se tenir très prochainement.