Entre 1500 et 1700 personnes ont défilé dans les rues d’Ajaccio, et le même nombre à Bastia ce lundi 1er mai selon les syndicats. Les manifestants ont notamment exprimé leur opposition à la réforme des retraites. Si l'intersyndicale espérait plus de monde, elle souhaite surtout que le mouvement ne s'essouffle pas.
La pluie n’aura pas entaché la détermination des manifestants. Ce lundi 1er mai à Bastia, entre 1 500 et 1 700 personnes ont battu le pavé selon la CFDT Corsica. Le cortège, qui s’est élancé depuis le Palais de justice aux alentours de 10h, a rejoint son point d’arrivée la préfecture environ une heure et demie plus tard. Si, en cette journée de 1er mai, le droit des travailleurs a évidemment fait partie des revendications, beaucoup sont surtout venus montrer leur opposition à la réforme des retraites. "Tous les 1er mai, on se mobilise, c'est une habitude, explique une manifestante, et ce 1er mai en particulier on tenait à être là pour montrer au gouvernement qu'on ne lâche pas, qu'on est toujours mobilisés contre les réformes qu'ils font passer. Il y a eu l'assurance chômage, maintenant la réforme des retraites."
Banderoles, casseroles et muguet dans le cortège
"On estime qu’à tout âge, on est concerné par le report de la retraite et la réforme", témoigne un manifestant à Ajaccio. Dans la ville, selon les syndicats, cette journée de mobilisation a aussi rassemblé du monde. Comme à Bastia, entre 1 500 et 1 700 personnes ont défilé dans les rues selon eux.
Afin de faire raisonner encore davantage leur colère, dans les cortèges certains ont porté et tapé sur des casseroles, devenues un symbole de protestation contre le gouvernement. "Comme le gouvernement en a plein aux fesses des casseroles, il est important qu'on lui fasse entendre nos casseroles, qui elles sont beaucoup plus importantes", sourit un habitant de Bastia.
"La mobilisation doit continuer"
Si le nombre de manifestants n'est pas à la hauteur des espérances, "ce n’est pas si mal que ça, réagit Marcel Santini, secrétaire général de Force Ouvrière de Corse-du-Sud. Je m’attendais même à un peu moins". Désormais, il espère un second souffle pour le mouvement. "La mobilisation doit continuer, même si je pense qu’elle va s’exprimer sur d’autres terrains. En ce moment la grande question est de savoir ce qu’on fait vis-à-vis de l’État."
Alors quelle suite donner à cette protestation ? Pour le syndicaliste aucun doute, "on ne peut pas tourner la page des retraites." "Je suppose qu’au point national, le 1er mai va être massif, développe-t-il. Il va y avoir je pense une réunion de l’intersyndicale dans les jours qui viennent, on verra ce qu’il sera décidé. Mais je pense que d’une façon ou d’une autre, il faut continuer."
"Plus les gens descendront dans la rue et manifesteront quelle que soit la journée, plus le gouvernement aura du mal à faire croire que sa retraite est une bonne retraite" martèle de son côté Charles Casabianca, secrétaire général de la CGT Haute-Corse. Ce matin, les membres de l'intersyndcale ont défilé côte à côte. En revanche le STC, dans un contexte de tensions avec la CGT, n'était pas présent.