Ils sont pompiers, serveurs, boulangers ou encore médecins, et ont un point commun : ils ont travaillé ce 25 décembre, fête de Noël. Un jour pour eux finalement presque comme les autres.
Farniente, repas à rallonge et déballage de cadeaux... Quand certains profitent de leur jour de Noël pour se reposer, d'autres doivent travailler, même un jour férié.
C'est le cas de Nelly Seguin, employée d'une boulangerie. Car aujourd'hui, encore plus que le reste de l'année, il y a du monde pour manger petits pains et bûches glacées. "J'ai fêté mon réveillon comme tout le monde, sauf que ce matin je me suis réveillée un peu plus tôt que les autres, sourit la jeune femme. Et dans la bonne humeur, toujours, on est obligés !"
J'ai fêté mon réveillon comme tout le monde, sauf que ce matin je me suis réveillée un peu plus tôt que les autres
Les boulangers sont loin d'être les seuls à bûcher le 25 décembre : quelques restaurateurs ont également pris l'habitude de rester ouvert à cette période de l'année. Le Cosy, à Bastia, en fait partie. Et Chakir Khalfallaoui, le serveur l'assure : l'objectif premier pour l'établissement n'est pas de gonfler son chiffre d'affaire :"Ce sont des gens qui ne savent pas forcément où aller, donc ça nous fait plaisir de les servir".
Du côté de la caserne de Bastia, à défaut d'être en famille, les pompiers profitent de Noël pour se retrouver autour d'un bon repas. Pas question de relâcher sa vigilance pour autant : pour les interventions, c'est une journée comme une autre.
"Ce qui change par rapport aux jours fériés classiques, c'est qu'en caserne notre travail reste le même mais qu'on sait qu'il y a nos familles dehors qui elles partagent un réveillon, et elles sont privées de nous pendant 24h, explique José Mariani, adjoint au chef de la caserne des pompiers de Bastia. On essaie de prendre des nouvelles, mais en sachant qu'on restera de toute manière tous ensemble à la caserne."
On essaie de s'organiser pour que les gens qui travaillent le 25 ne travaillent pas le 1er, pour avoir au moins un jour avec nos familles
A l'hôpital, même combat : on ne choisit pas son jour pour atterrir aux urgences. Résultat, pour ceux qui travaillent dans le domaine de la santé, la permanence doit être assurée toute l'année. Lot de consolation pour les malchanceux chargés d'assurer la garde le soir du réveillon : "On essaie de s'organiser pour que les gens qui travaillent le 25 ne travaillent pas le 1er, pour avoir au moins un jour avec nos familles", précise Rabah Touati, médecin-urgentiste à l'hôpital de Bastia.
Et s'ils n'ont certes pas pu sabrer le champagne ou se relaxer comme nombres de leurs pairs, petit cadeau pour les travailleurs du 25 : dans la plupart des cas, la journée est majorée.