"On ne pourra pas s'aligner avec Total, c'est évident", avec la hausse du prix des carburants, les pompistes de Haute-Corse s'inquiètent d'une possible désertion de leur station

À l’appel du syndicat des distributeurs de carburants, une trentaine de gérants de station-service se sont rassemblés devant le dépôt pétrolier de Lucciana, ce jeudi 13 avril. Ils s’inquiètent d’un prochain dépassement des 2€ au litre, et du blocage des prix annoncé par Total, qu’ils ne pourront pas suivre.

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Ils sont une trentaine de gérants de station-service à s'être rassemblés devant le dépôt pétrolier de Lucciana, ce jeudi 13 avril. Un rassemblement à l'appel du syndicat des distributeurs de carburants.

Au centre des inquiétudes de ces pompistes : un possible prochain dépassement des 2 euros par litre des carburants dans leur station.

La faute à "l'augmentation actuelle des cours, et l'affaissement de l'euro par rapport au dollar", détaille Serge Antoniotti, responsable du syndicat des distributeurs de carburants de Haute-Corse. "On peut se retrouver dans une, deux ou trois semaines avec des carburants à 2,10 , 2,20 , ou même 2,30 , qui peut vraiment le prévoir ?"

Des hausses de prix d'autant plus inquiétantes, estiment les pompistes, quand le géant pétrolier total a annoncé mettre en place un bouclier tarifaire, avec la limitation des prix de l'essence et du gazole à 1,99 le litre pour toute l'année 2023.

"C'est une distorsion de concurrence"

"C'est un danger imminent. C'est une distorsion de concurrence, souffle Serge Antoniotti. On ne pourra pas s'aligner avec, c'est évident. [...] On sait très bien que seuls quelques centimes d'écart dirigent les gens d'une station à l'autre. Donc si on en affiche plus d'une dizaine à la pompe, ce n'est même pas la peine d'ouvrir. C'est tout le monde au chômage, et on va à la pêche", soupire-t-il.

Au total, ce seraient 90 station-service qui se trouveraient directement menacées.

Les pompistes réunis à Lucciana ce jour demandent dans ce cadre la mise en place d'un "tour de table rapide réunissant exploitants, pétroliers et institutionnels régionaux et nationaux", une extension du bouclier tarifaire à "l'ensemble des distributeurs de carburant de l'île via un éventuel fond de soutien alimenté par l'ensemble des pétroliers en proportion de leurs résultats déclarés en France", et enfin "un statut fiscal sur les carburants spécifique à la Corse, comme cela s'applique dans toutes les autres îles françaises".

Les pompistes se préparent à des "actions fortes"

"La Corse, c'est comme les Outre-mer, estime ainsi le représentant du syndicat des distributeurs de carburants en Haute-Corse. On a les mêmes caractéristiques : une population peu nombreuse, pas très riche, pas de transport en commun, un éloignement avec la métropole... Où est la différence ? Je ne vois pas pourquoi nous n'aurions pas les mêmes avantages."

En l'absence de réponse sous 96h, Serge Antoniotti prévient : ils n'hésiteront pas à mener des "actions fortes".

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