Et de 4 pour le Ballà Boum. Le jeune festival, qui s'est fait une place dans la jungle des rencontres musicales de l'été, vient d'annoncer sa programmation. Cette année encore, c'est un plateau qui a de quoi ravir les amateurs de musiques électroniques. Et les autres. Tout ça à son propre tempo.
La Corse s'est imposée, au fil du temps, comme une vraie terre d'accueil pour les groupes electro, au sens le plus large du terme.
Parmi les festivals insulaires qui répondront encore présents cette année, l'incontournable Calvi On The Rocks, et le Ballà Boum de Patrimonio.
Autant ne pas se voiler la face, c'est deux salles, deux ambiances:
Calvi On the Rocks s'appuie certes sur une programmation en béton, mais le festival a, depuis longtemps, mis l'accent sur les beautiful people, les yatchs, les maillots échancrés et les chroniqueurs de l'émission Quotidien sirotant des cocktails à 47 euros sur une plage bondée.
Le Ballà Boum, lui, mise sur la proximité, le côté Do It Yourself, la bonne volonté des amis sollicités en dernière minute et quelques fûts de bière.
François Dagregorio et Anaïs Monnet ont réuni autour d'eux un noyau dur d'une dizaine de personnes, auxquels viennent s'ajouter une cinquantaine de bénévoles supplémentaires pendant la semaine du festival.
Une sorte de bal de village, où, différence de taille, ce ne sont plus Les démons de Minuit qui jaillissent des énormes enceintes, mais Balearic Beat, Funk synthetism, Soul breakbeatée ou Dark Disco...
Autant de noms qui peuvent faire hausser quelques sourcils, mais qui sont comme des signes de reconnaissance pour la tribu, de plus en plus large, des amateurs insulaires de musiques électroniques.
Mais pas question de faire de Ballà Boum un événement réservé aux spécialistes. C'est ce que nous confie François Dagregorio, à l'origine du projet:
On a toujours essayé de rester ouverts sur les autres. Il n'y a rien de pire que l'entre-soi. Notre idée, c'est de mettre en avant le côté bal de village, chaleureux, accueillant, où tout le monde a sa place. Et ça marche, je pense. On a tous les publics et toutes les générations.
L'idée, c'est: Venez, l'endroit est cool, et en plus vous découvrirez des trucs que vous connaissez pas!
Et sur la scène, à portée de bière pression, un musicien allemand underground succède aux chants corses du groupe l'Alba, sans que cela ne pose de problème à personne.
La recette a fait ses preuves, comme l'ont confirmé les trois précédentes éditions:On construit notre programmation comme un DJ sa soirée. Il faut que les groupes répondent aux autres, qu'on varie les plaisirs, avec une certaine cohérence. Comme un DJ choisit de passer tel disque après tel disque aux platines.
Alors cet été, les 23 et 24 août, les organisateurs comptent bien enfoncer le clou, et marteler leur devise:
L'affiche 2019 a été dévoilée la semaine dernière:DUI GHJORNI DI BALLI E D'AMORE
- Le groupe corso-anglais Acid Child, de retour de Manchester,
- Charlotte Adigéry, qui vient de terminer une tournée avec Neneh Cherry,
- Curses, berlinois d'adoption venu de New-York,
- Harvey Sutherland, DJ australien,
- Jex Opolis, apôtre de la House et du Funk,
- Point G, alias DJ Gregory,
- Simple Symmetry, fratrie russe mélant samples et musiques ethniques.