Un homme qui n'a pas apprécié qu'on demande à son épouse de retirer sa burqa pour un examen, menace un professionnel de santé dans la plaine orientale en exhibant une arme.
Le parquet de Bastia a ouvert une enquête pour menaces avec arme sur un professionnel de santé le 5 Septembre dernier. La brigade de gendarmerie de Penta di Casinca est chargée des investigations.
Selon les premiers éléments de l’enquête, mercredi dernier une femme entièrement voilée se présente au cabinet du praticien pour une consultation.
Ce dernier, lui demande d’enlever sa burqa afin de procéder à l’examen clinique.
La femme refuse, le professionnel de santé lui indique que dans ces conditions, il ne pourra pas l’examiner, et lui demande de quitter les lieux.
"Les choses ne vont pas en rester là"
Avant de partir, la patiente indique au praticien que les choses ne vont pas en rester là.
Plus tard, un homme se présente à son cabinet. Il demande au professionnel de santé s’il a bien proposé à son épouse de retirer son voile intégral pour procéder à l’examen.
"Le mari revient avec une arme"
Selon le témoignage du praticien, l’homme aurait alors exhibé un pistolet automatique qu’il aurait posé ostensiblement sur le bureau, avant de ranger l’arme dans un sac et de repartir.
En l’état des investigations, on ne connaît la nature des échanges verbaux entre le mari de la patiente et le praticien.
Depuis mercredi, les gendarmes de Penta di Casinca tentent d’identifier le couple auteur présumé de ces menaces.
"Pas de place pour l'islamisme"
Sur son compte Twitter, le président du Conseil Exécutif de Corse, Gilles Simeoni, a réagi en rappelant les principes de tolérance et de liberté qui règnent sur l'île mais en affirmant aussi qu'il n'y a pas de place en Corse pour le fondamentalisme.Si ces faits sont avérés, ils sont inacceptables. Il n'y a pas de place en #Corse pour l'islamisme et le fondamentalisme. Notre île est et restera une terre de liberté et de tolérance. https://t.co/JsNZwcMsoj
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 7 septembre 2018