Le week-end prolongé de Pâques donne le coup d’envoi de la saison touristique en Corse. A Ile-Rousse, en Balagne, les premiers vacanciers sont arrivés mais les professionnels redoutent une baisse de la fréquentation par rapport aux années précédentes.
Sur la plage du centre-ville d'Ile-Rousse, ce couple nantais, accompagné de leur fils de trois ans, profite d’un premier bain de soleil. Partir en vacances en Corse leur trottait dans la tête depuis des mois. Ce n’est pas un voyage de dernière minute, car pour arriver jusqu’ici, ils n’ont pas choisi la facilité.
"On est venus de Nantes en train et en bateau. C’est un voyage de 24 heures. On va essayer d’aller au bout de notre démarche, ne pas louer de voiture ici et découvrir la côte grâce au petit train", confie Marie, la jeune trentenaire.
Une avant-saison avec moins de monde
Si ces Nantais connaissent la Corse, cette famille venue du Jura, elle, a attendu dix ans pour découvrir l’île. Mission réussie tout en préservant le budget familial. "C’est quand même beaucoup moins cher qu’en été. Aucun regret, car il y a le soleil, les gens sont très accueillants, et on a beaucoup moins de monde qu’en été !", se réjouit Stéphanie, la jurassienne.
Si les températures sont basses pour un mois d'avril, la détente est assurée avec le petit train qui passe à proximité du marché du centre-ville. Amoureuse de sa région, la guide touristique n’oublie jamais de mentionner l’histoire de l’arrière-pays. "Moi j’essaye de donner des anecdotes au-delà de l’Ile-Rousse, de vanter ma région. Il n’y a pas que la plage en Balagne, il y a des beaux coins en montagne", s'exclame Marie-Dominique Ravel, la conductrice du petit train.
Des vacances au budget serré
Du côté des commerces, on redoute les effets de l’inflation, tout en misant sur la clientèle des habitués. "C’est un peu calme par rapport aux années précédentes. Aux alentours du 6 avril, l’an dernier, il y avait déjà vraiment beaucoup de monde. Avec le coût de la vie qui reste élevé, les salaires qui n’augmentent pas, les gens font un peu plus attention, le budget va être un peu plus serré que d’habitude", redoute Pierre-Emmanuel Valle, gérant d'un restaurant à île Rousse.
Tout cela reste à vérifier...Selon de récents sondages, les Français ne sont pas prêts à renoncer à leurs vacances, malgré le contexte d'inflation.