Incendies, phénomènes météorologiques extrêmes, mortalité des espèces marines : un climat toujours plus dangereux en Corse

En cette première semaine de l'année 2024, France 3 Corse Via Stella vous propose de retrouver les reportages d'In Tantu per l'Ambiente. Ce lundi, il est question du réchauffement climatique et de ses conséquences en Corse, sur terre comme en mer.

Sur le quai du centre de recherches de la Stareso, les chercheurs prennent des mesures dans l’eau. Salinité, oxygène dissout, sédimentation, PH… et température de l’eau.

Les données de la station de recherches s’étalent sur 40 ans. C’est une des plus belles séries temporelles de Méditerranée.

25 à 27 degrés

Et le constat est sans appel, Mare Nostrum se réchauffe.

Cet été, les températures moyennes de l’eau de surface ont oscillé entre 25 et 27°C. Des températures toujours trop élevées, même si elles sont moins extrêmes que ces dernières années.

Conséquence : une mortalité des gorgones qui se nécrosent et finissent par tomber au fond de l’eau, victimes de cet incendie sous-marin.

Bouleversements

Mais les incendies les plus connus sont ceux qui ravagent le maquis. Véritables fléaux, ils sont eux aussi boostés par le changement climatique. Ils se produisent l’été avec les fortes chaleurs et les sécheresses du sol et de la végétation, mais aussi de plus en plus l’hiver.

Le cumul des précipitations annuelles n’a pourtant pas changé : 934 mm en moyenne au cours des 70 dernières années.

Pas de différence de quantité donc, mais un bouleversement du cycle hydrologique, c'est-à-dire des périodes sèches plus longues et des périodes humides plus violentes.

Sécheresses, vagues de chaleur… les données s’accumulent. En Corse, depuis 1950, la température a augmenté d’1,7 degrés.

Épisodes extrêmes

Pour les chercheurs comme pour les météorologues, la question n’est plus de savoir si le réchauffement climatique existe mais comment y faire face.

Car le réchauffement de l’air et de l’eau engendre des cellules orageuses de très forte intensité, qui provoquent vents violents, pluies diluviennes, inondations…

Un climat beaucoup plus dangereux. Alors désormais, on change de paradigme. "Plutôt que de prévoir le temps qu’il fait, c’est prévoir ce que fera le temps", résume Patrick Rébillout, directeur du centre Météo-France d'Ajaccio.

Retrouvez le reportage de Maia Graziani :

durée de la vidéo : 00h04mn44s
Intervenants : Michel Marengo , Directeur Stareso ; Quentin Fontaine, Océanographe et responsable d’étude et de recherche à la Stareso ; Thierry Marcelli, Enseignant-chercheur co-responsable du projet GOLIAT ; Antoine Orsini, Enseignant chercheur - Hydrobiologue ©M. GRAZIANI / FTV

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