200 personnes ont défilé samedi à Ajaccio contre la drogue, un "fléau social et criminel" qui a "envahi" la Corse.
Manifestation contre la drogue à Ajaccio
Une manifestation contre la drogue a réuni environ 200 personnes à Ajaccio samedi, à l'initiative du collectif "A Droga Fora", afin de dénoncer un "fléau social et criminel" qui a "envahi" la Corse, "une île longtemps préservée du trafic". De son côté, le préfet a confirmé "une hausse" du trafic.
Sous la pluie, les manifestants, principalement des jeunes, ont remonté le cours Napoléon jusqu'à la préfecture de région, en scandant "droga fora" et "micca droga ind'è noi".
Des membres du collectif A Droga Fora ont lancé un appel à la population corse, tout en mettant en garde "les bandes criminelles vivant sur la santé de notre jeunesse".
"Ils n'ont rien à faire en Corse !", a tonné Stevan Mondoloni, porte-parole du collectif créé en 2010, en rappelant que ces trafics faisaient partie des "facteurs de la dérive criminelle" dans l'île en raison du "contrôle des territoires". Dans la foule, une manifestante âgée a fustigé "la drogue qui menace aujourd'hui nos valeurs traditionnelles, la cohésion sociale, et cultive le culte de l'argent facile", alors que "
Cette manifestation a rassemblé entre autres des responsables nationalistes et autonomistes, des associations étudiantes, des syndicats ou encore des groupes de supporters des clubs de football d'Ajaccio et Bastia. Les manifestants ont aussi critiqué le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, l'accusant de "nier l'importance du trafic de drogue", et l'ont répété au préfet de Corse Patrick Strzoda en marge de la manifestation.
De son côté, le préfet a confirmé "une hausse" du trafic de drogue et indiqué que les services de l'État étaient "mobilisés", en citant le chiffre de 623 contrôles des forces de l'ordre effectuées depuis le début de l'année 2012. Par ailleurs, il a donné quelques précisions sur le type de stupéfiants trafiqués dans l'île. "Le cannabis est très consommé, l'héroïne est en hausse, comme les produits de substitution (amphétamines, etc, NDLR) qui se retrouvent principalement l'été dans les zones touristiques, tandis que la cocaïne elle est stable", a-t-il précisé.
Par ailleurs, le collectif A Droga Fora s'est déclaré "déçu" de voir