La justice européenne remet en cause des aides accordées par la France à la SNCM, qui pourrait avoir à les rembourser.
SNCM: Bruxelles doit revoir sa copie
Les aides accordées par la France à la SNCM en 2002 ont été validée à tort par la Commission Européenne. C'est la décision rendue le 11 septembre par le Tribunal de l'Union. L'instance avait été saisie par la Corsica Ferries France.
En 2002
En 2006,
Le 8 Juillet 2008, la Commission Européenne avait estimé que les aides financières étaient « compatibles avec le Marché Commun » et que le plan de privatisation de 2006 « ne constituait pas des aides d’Etat ». Ce sont donc ces décisions de la Commission qui sont rejetées par le Tribunal de l’Union Européenne de Luxembourg.
Une décision de première instance
Tout appel sera suspensif. Vraisemblablement, l’État français et la Commission Européenne devront revoir leur copie. Reste à savoir si l’une de ces parties introduira un recours en appel devant l’autorité compétente, à savoir
Les conséquences
Sur le plan financier, il est encore trop tôt pour répondre. On ne peut qu’émettre des hypothèses. Cela dépendra beaucoup de la position de l’État et de la réponse de la Commission Européenne. Quelques soient leurs réponses, d’autres procédures judiciaires sont possibles. Cela peut aller d’une demande de remboursement intégral des sommes perçues par la compagnie, à un rejet totale de la décision du Tribunal de l’Union Européenne, en passant par une demande de remboursement partiel. Selon le scénario définitif, le sort de la SNCM ne sera pas le même.
L’avenir de la SNCM
Cet avenir est lié à plusieurs décisions. Celles de Bruxelles, mais aussi celle de l’Assemblée de Corse. Bruxelles est loin dans le temps et dans l’espace, mais les décisions de l’Assemblée de Corse sont pour bientôt. Le contenu de la future DSP -délégation de service public- (un contrat de dix ans, à partir de fin 2013) devrait être connu dès la fin de ce mois de Septembre. En effet, l’Office des Transports de la Corse et le Conseil Exécutif vont proposer un rapport aux élus de la Collectivité Territoriale de Corse. Le débat est fixé, pour le moment, à la fin Septembre. Pour l’instant, la décision du Tribunal de l’Union Européenne ne semble pas devoir peser sur le calendrier de l’Assemblée de Corse.
Le rôle de l’Etat
Selon nos informations, des responsables de l’OTC rencontrent des hauts fonctionnaires du Ministère des Transports, le mercredi 12 Septembre. Cette rencontre, prévue de longue date, prend un relief particulier après l’arrêt du tribunal de Luxembourg. L’Office des Transports de la Corse et l’Exécutif attendent une position de l’Etat sur la Future DSP et notamment son éventuelle extension au port de Toulon. La réponse de l’État se fait attendre. La prudence du Ministère des Transports était elle liée à l’attente de la décision de Luxembourg ? L’arrêt du tribunal pèsera t-il sur l’avis gouvernemental ? La réponse ne devrait pas tarder.
Que va faire la SNCM ?
Dans un communiqué daté du 11 Septembre, la direction de la compagnie estime que « à ce stade, il n’ya a pas d’impact financier direct pour la SNCM » et que la compagnie « entend faire appel de cette décision (…) ».
Satisfaction de Corsica Ferries France
Au micro de France 3 Corse ViaStella, le Directeur général de la compagnie, Pierre Mattei, estime que l’Etat a « donné de l’argent pas du tout justifié » et que « le tribunal (de Luxembourg) leur donne raison, en grande partie ». Le DG de CFF poursuit en disant que « le tribunal a tenu, en partie, le stylo de la Commission Européenne ». Sur les futures décisions de la Commission et le montant des aides financières, Pierre Mattei conclut : « nous espérons que cette aide sera nettement limitée ».
Une bataille navale… mortelle
Les personnels de
Selon nos informations,
Pour mieux comprendre les enjeux, voir le dossier maritime sur France 3 Corse.