Un proche de l'ancien dirigeant nationaliste Charles Pieri, visé par une tentative d'homicide à Patrimonio.
Nouvelle tentative d'homicide en Haute-Corse
Un militant nationaliste de Corsica Libera a été victime d'une tentative d'assassinat hier matin près de Patrimonio. Pierre Casanova a été pris pour cible par deux hommes à moto. Légèrement blessé, il a échappé à ses agresseurs. Pour Corsica Libera, c'est un autre militant qui aurait pu être visé.
Pierre-Ferdinand Casanova, 47 ans, militant nationaliste, a été pris pour cible mercredi matin, par deux hommes à moto alors qu’il franchissait le portail de la résidence hôtelière où il est employé, à Patrimonio. Il a alors essuyé plusieurs coups de feu. Très légèrement blessé, il est parvenu à échapper aux tueurs.
Membre du parti indépendantiste Corsica Libera, Pierre-Ferdinand Casanova était en liberté conditionnel depuis un an. Il avait été condamné par la cour d'assises spéciale à dix ans de prison pour une série d'attentats commis entre 2001 et 2003. Pierre-Ferdinand Casanova gérait le personnel de l'entreprise, au coeur de cette affaire, la CGS (Corsica gardiennage services), anciennement connu sous le nom de "Bastia Securità" et présentée comme une succursale du FLNC. Huit des neuf accusés étaient employés par cette société de sécurité qui les rémunérait pour commettre des attentats. Pierre-Ferdinand Casanova est désigné par les autorités comme ayant été "l'homme de confiance" de l'ancien leader nationaliste, Charles Pieri. Le parquet s'est pour l'instant refusé à tout commentaire.
Cette tentative d’homicide contre un proche de Charles Pieri intervient onze mois, jour pour jour, après l'assassinat de Charles Philippe Paoli, autre lieutenant de l'ancien dirigeant nationaliste. Lors d'une conférence de presse au siège du parti indépendantiste à Bastia, l'exécutif de Corsica Libera a tenu à préciser que c'est l'un de ces autres militants, Henri Palazzo, gérant de la résidence hôtelière où se sont produits les faits, qui aurait pu être visé. Les deux hommes affichent une certaine ressemblance qui aurait pu induire en erreur les tueurs, d'autant que Pierre-Ferdinand Casanova circulait dans la voiture d'Henri Palazzo.