Les quatre tableaux volés au musée Fesch avaient été retrouvés le 4 mai sur un parking d'Ajaccio
Tableaux volés: le retour mystérieux
Les tableaux volés au musée Fesch retrouvés à Ajaccio dans un sac poubelle suite à un coup de fil anonyme. Lundi 7 mai, les oeuvres retrouvent leur place au musée ajaccien.
Quatre tableaux de très grande valeur volés en 2011 au Musée Fesch à Ajaccio ont retrouvé le 7 mai les cimaises du musée. Les toiles ont été récupérées intactes vendredi 4 mai sur un parc de stationnement de la ville.
Datant des XIVème, XVème, XVIème et XVIIème siècles, les oeuvres (une "Pentecôte" de Mariotto di Nardo, une "Vierge à l'enfant" de Bellini, une autre d'un anonyme ombrien et "Midas à la source du fleuve Pactole" de Nicolas Poussin) sont des pièces majeures du Palais Fesch, qui abrite la deuxième collection de peinture italienne en France après celle du Louvre à Paris.
"C'est une joie et une satisfaction pour la ville et pour tous les Ajacciens, qui avaient été traumatisés par ce vol, d'assister au retour de ces oeuvres inestimables que l'on vient voir du monde entier", a déclaré Simon Renucci, député-maire d'Ajaccio.
Elles avaient été retrouvées vendredi 4 mai sur un parc de stationnement d'Ajaccio après un appel téléphonique anonyme à la juge d'instruction chargée du dossier sur leur vol, le 19 février 2011.
Les tableaux, qui avaient été placés sous scellés, ont été remis à Simon Renucci au palais de justice. Le député-maire a signé une ordonnance de bris de scellés et de restitution d'office en présence de la juge d'instruction Charlotte Dauriac et du procureur de la République à Ajaccio, Thomas Pison.
Thomas Pison, qui a souligné "le remarquable travail de la police judiciaire d'Ajaccio", a déclaré que l'enquête se poursuivait, l'information n'étant pas clôturée. "Le coup de téléphone anonyme n'est pas dû au hasard mais c'est le fruit du travail très précis de la PJ. Des personnes se sont peut-être senties menacées", a-t-il dit.
En l'absence de précision, les circonstances de l'affaire, notamment l'existence d'éventuels commanditaires, demeurent en effet confuses même si un gardien de nuit du musée et un complice ont été mis en examen.
Le gardien, Antoine Mocellini, s'était constitué prisonnier au commissariat d'Ajaccio le jour du vol, racontant s'être emparé des tableaux à la fin de son service pour obtenir un logement de la mairie. Il avait indiqué que les oeuvres se trouvaient dans sa voiture, mais à l'arrivée des enquêteurs, celle-ci était vide.
Mme Labourdette s'est réjouie de "cette histoire qui se termine bien car les tableaux sont en excellent état". "La diffusion d'images par l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels rend ces oeuvres non commercialisables", a-t-elle ajouté.