Trois jours après l'installation de la collectivité unique Jacqueline Gourault, la Madame Corse du gouvernement, est ce vendredi sur l’île. Retour sur le parcours de cette ancienne sénatrice MoDem, experte des collectivités et en charge des territoires au ministère de l'Intérieur.
En octobre dernier, Jacqueline Gourault n'imaginait sans doute pas qu'elle deviendrait bientôt la Madame Corse. Ce jour-là, elle était à Ajaccio pour le 124e congrès national des sapeurs-pompiers.
Son visage est peu connu, pourtant cette ancienne professeur d'histoire géographie n'est pas novice en politique. Depuis son engagement en 1974, elle est restée fidèle à son étiquette centriste. Elle participe à de nombreuses campagnes auprès de son ami président du MoDem, François Bayrou, et gravit peu à peu les échelons.
En 2001, elle est élue sénatrice du Loir-et-Cher et renforce son implantation locale en devenant la présidente de la communauté d'agglomération de Blois -Agglopolys.
Place Beauvau
Le 21 juin dernier, elle est nommée ministre auprès du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Sa mission place Beauvau : s'occuper des collectivités en charge des territoires.
Le 12 décembre, deux jours après la victoire écrasante des nationalistes aux élections territoriales, Jacqueline Gourault est donc chargée de suivre spécifiquement le dossier Corse. Une nomination surprise sur l'île.
« J’ai appris par le journal, que Madame la secrétaire d’État avait été nommée Madame Corse. Je n’ai pas eu la chance de l’avoir directement au téléphone. Je pense que c’est un petit peu cavalier comme façon de procéder. Mais ça n’enlève rien au fond. Le fond, c’est qu’il faut impérativement construire une véritable relation de dialogue entre la Corse et l’État », indiquait Gilles Simeoni sur le plateau des quatre vérités en décembre dernier.
La tâche de Jacqueline Gourault s'annonce délicate. Car si elle est considérée comme une experte des collectivités, elle ne l'est pas spécifiquement de la Corse.