Le président du GFCA Volley Antoine Exiga se dit inquiet pour l'avenir du club alors qu'à ce jour aucune garantie quant aux versements des subventions pour la saison 2018/2019 n'a été donnée.
Le GFCA Volley, qui a célébré ses 50 ans d'existence, au palmarès éloquent de Champion de France de Pro B (2009), 3ème de Ligue A, qualifié en Coupe d'Europe (2014), vainqueur de la Coupe de France, vainqueur de la Supercoupe (2016), peut-il disparaître ?
Pour son président Antoine Exiga, c'est une issue possible. "Nos budgets sont fragilisés par les nouvelles politiques de subventions locales et nous sommes, bien entendu, inquiets".
Le club reposait encore jusqu'à l'année dernière sur des subventions versées par le Conseil départemental de la Corse du Sud, la Collectivité territoriale de Corse et la Ville d'Ajaccio, à hauteur de 67% de son budget global (voir tableau).
Faute d'avoir trouvé de nouveaux partenaires privés, malgré l'appui de la banque publique d'investissement Bpifrance, la situation du club s'est fragilisée depuis le 1er janvier 2018.
Avec la disparition des conseils départementaux et la naissance de la Collectivité de Corse, le club n'a pas de garantie que la collectivité prenne le relais à hauteur de la subvention versée par le département de la Corse du Sud.
"J'essaye d'obtenir un rendez-vous, mais à ce jour il n'y a toujours pas de convention d'objectifs signée avec la Collectivité de Corse, c'est l'incertitude totale pour la saison 2018-2019", déplore Antoine Exiga.
"Ce que l'on souhaite au regard des résultats du club, c'est programmer un contrat d'objectifs sur trois ans, pour assurer une lisibilité sur plusieurs saisons".
Une situation d'autant plus tendue, que l'essentiel du recrutement se fait de mars à mai. "C'est en ce moment que les contrats avec les joueurs se font mais aujourd'hui je suis dans l'incapacité de donner des garanties et donc de m'engager avec des joueurs".
"C'est un choix politique, clairement. La Collectivité de Corse n’a pas hésité à injecter de l’argent dans le Tour de Corse WRC. Aujourd'hui, on n’a pas de réponse. Si le club doit disparaître qu’on nous le dise, mais pas du jour au lendemain."
Antoine Exiga, invité de Sport'In Corsica, le 7 mai 2018.