Mercredi, le PNC (Partitu di a Nazione Corsa) a annoncé qu’il ne participerait pas à l’assemblée générale de Femu a Corsica prévue à Corte le 2 décembre prochain. Jean-Christophe Angelini, secrétaire général du parti, s’est expliqué sur le plateau du Corsica Sera.
Le PNC (Partitu di a Nazione Corsa) a annoncé mercredi qu’il ne se rendrait pas à l’assemblée générale de Femu a Corsica prévue le 2 décembre prochain à Corte. Jean-Christophe Angelini, secrétaire général du parti, a expliqué ce choix sur le plateau du Corsica Sera.
Pour quelles raisons cette fusion est impossible aujourd’hui ?
Les Corses l’ont compris. Il y a des problèmes qui sont posés depuis longtemps en termes de gouvernance, de ligne politique, la nôtre étant connue, c’est de l’autodétermination. […] On ne va pas épiloguer, si la fusion n’est pas possible, je rejoindrai Hyacinthe Vanni dans son souci de pérenniser Pè a Corsica qui est la démarche stratégique à laquelle nous avons été candidats dès le premier tour et élus ensemble avec une majorité absolue au deuxième. […] Je crois qu’en faisant vivre Pè a Corsica de manière large et efficace, on va progresser et faire évoluer davantage la Corse.
Qu’est-ce qui vous différencie d’Inseme, de Gilles Simeoni , et d’A Chjama ?
Ce n’est pas un problème de personne. […] Il n’y a pas de désaccord personnel, il y a une divergence politique qui est actée. Elle porte sur trois points. Le premier, c’est la ligne politique. Nous ne pensons pas aujourd’hui que la question de l’autodétermination soit suffisamment tranchée.
La deuxième, c’est la question de la gouvernance. Veut-on un parti nationaliste inscrit dans la continuité des 50 dernières années ? Ou bien un parti de gestion qui ne soit plus un parti de militants, mais un parti qui devienne une formation d’élus, de cadre de permanents ? Il en faut, nous en sommes, mais ce n’est pas notre souhait. Nous voulons, démocratiquement, renouer avec un combat politique, y compris avec l’État.
Troisièmement, il y a aussi une question de gouvernance et de projet de société. Le PNC a établi des choix, qu’il ne trouve pas conformes avec ceux de Femu a Corsica. Mais il n’y a pas de rupture, pas de déchirement, pas de scission. Il y a une majorité qui se redéploie, d’autres réalités vont émerger, mais il n’y a pas de conflit entre nous. Le contrat Pè a Corsica demeure et il n’y aura aucun coup de canif de notre part.
Est-ce qu’il y aura la création d’un groupe PNC à l’Assemblée de Corse ?
Mécaniquement oui. Mais ce n’est pas l’essentiel du message. Notre message est simple. Pourquoi nous n’irons pas à Corte le 2 décembre ? Ce n’était pas le message d’un homme ou d’un groupe, mais celui d’un parti politique collectif et structuré. Pourquoi pensons-nous qu’il faut structurer Pè a Corsica ? Parce que les Corses réclament des résultats. Aujourd’hui, sans polémique aucune, nous estimons que faire Femu a Corsica aux forceps, en nous soumettant une forme d’injonction n’est pas la priorité des Corses. La priorité des Corses est dans le combat contre la cherté de la vie, contre la précarité, pour le logement, pour le foncier, pour mieux vivre dans ce pays. C’est l’objectif de tous les militants du PNC et de Pè a Corsica.