Jean-Guy Talamoni veut donner le « crédit de la bonne foi » au gouvernement

Jean-Guy Talamoni, était l’invité de la matinale de FranceInfo ce lundi. Il a évoqué le programme des discussions prévues avec le gouvernement tout au long de la semaine. Il a insisté sur la nécessité d’une évolution institutionnelle pour l’île.

Le président de l’Assemblée de Corse était l’invité de Jean-Michel Aphatie lors de la matinale de FranceInfo ce lundi matin. Un entretien qui a été l’occasion pour Jean-Guy Talamoni de revenir sur les attentes des représentants de la majorité territoriales à quelques heures de leur rendez-vous avec le Premier ministre, Édouard Philippe.

Ainsi, pour Jean-Guy Talamoni, les discussions dans le bureau du chef du gouvernement concerneront les « principales orientations qui sont contenues dans notre projet ». Un projet qui se concentre notamment sur une évolution institutionnelle qui permettrait à la majorité territoriale de d’obtenir un pouvoir législatif.



Il ajoute vouloir « l’introduction dans la Constitution française d’un dispositif pour la Corse permettant de déroger dans un certain nombre de domaines : le foncier, le domaine fiscal, le domaine linguistique, le domaine institutionnel également ». Et précise que cette question a déjà été votée à la « quasi-unanimité » par les précédentes mandatures au sein de l’Assemblée de Corse.

Et si le président de l’Assemblée de Corse reconnaît que cette requête paraît « large aux yeux de Paris », il précise également que d’autres pays ont déjà sauté le pas puisque « ces demandes ne font partie que du droit commun […] en réalité, c’est normal ».


Les Corses dans la rue ?


Néanmoins, cela n’empêche pas Jean-Guy Talamoni de croire un dialogue ouvert entre la majorité territoriale et le gouvernement et de donner « un crédit de bonne foi à nos futurs interlocuteurs ». Et assure qu’il n’imagine pas « un seul instant que cela ne puisse pas avancer ». Mais le président de l’Assemblée met en garde. « Nous ne voulons pas que le gouvernement de la France puisse rester dans le déni de démocratie ».

Il affirme que si « tel était le cas, nous serions obligés de dires aux Corses de se mobiliser dans la rue ». Et indique que la majorité territoriale ferait alors « le tour des capitales européennes » afin de faire entendre leur voix et montrer que la France ne respecte pas les principes de la démocratie.



Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni seront reçus tout au long de la semaine à Paris. Les rendez-vous commenceront ce lundi après-midi à Matignon par une rencontre avec le Premier ministre puis le lendemain avec les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale.


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