"On se plaint pas, on se révolte!": salariés, fonctionnaires et retraités ont manifesté mardi à Ajaccio et Bastia, comme partout en France, pour réclamer à Emmanuel Macron une politique "plus sociale".
Près d'une centaine de manifestations étaient organisées partout en France. En Corse, deux manifestations ont réunis plusieurs centaines de manifestants à l'appel des syndicats CGT, FO, FSU et CGC.
Cette date du 9 octobre avait préalablement été choisie par des organisations de retraités pour protester contre la revalorisation de leurs pensions, jugée trop faible, une mesure qui touchera des personnes déjà mises à contribution l'année dernière avec l'augmentation de la CSG. Ce qui explique la forte présence de retraités dans les cortèges.
Les syndicats espèrent d'autres mobilisations, afin de peser sur les négociations ou réformes sociales en préparation, comme celles des retraites ou de l'assurance chômage. Mais ils se gardent d'évoquer une nouvelle date.
Au sein de la fonction publique, la FSU et la Fédération autonome se sont jointes à l'appel, notamment pour le dégel du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires, ou encore pour la défense des missions publiques.
Il y a deux semaines, la plupart des organisations syndicales sont ressorties assommées d'une réunion au ministère du Travail où elles ont appris que le montant des économies demandées dans le cadre de la nouvelle réforme de l'assurance chômage était de 3 et 3,9 milliards d'euros sur cinq ans.
Les syndicats ont aussi en ligne de mire les élections professionnelles de la fin de l'année dans la fonction publique et scrutent un autre chantier risqué: la réforme des retraites.