La Ligue des droits de l'Homme (LDH) a dénoncé lundi 6 octobre à Ajaccio "les pratiques de l'anti-terrorisme qui visent à impressionner les citoyens" et "l'importante médiatisation" orchestrée autour des arrestations d'une dizaine de personnes et de deux avocats dont le batônnier d'Ajaccio.
L'interpellation du bâtonnier Dominique Ferrari, de son confrère Philippe Gatti, membre de la LDH et de son épouse, et d'une dizaine d'autres personnes "ne pouvait déboucher que sur une importante médiatisation de cette opération de police", a souligné la LDH dans un communiqué.
"Pourquoi, a-t-elle ajouté, user de gardes à vue spectaculaires là ou peuvent suffire de simples convocations!".
Stigmatisant "l'action disproportionnée de la justice anti-terroriste", la ligue a "revendiqué le droit à une justice sereine et au respect des droits, dont la
présomption d'innocence." Elle a annoncé qu'elle participerait mardi aux rassemblements de protestation auxquels a appelé le parti indépendantiste Corsica Libera et l'association de défense des prisonniers politiques corses Suldidarità devant les préfectures d'Ajaccio et de Bastia.