50.7 % en Corse, c'est le record de l'abstention qui a surtout marqué le premier tour des législatives. Comme au niveau national (51,29%), moins d'un électeur sur deux s'est déplacé. Jamais une élection aura aussi peut mobiliser l’électorat.
"Il faut lire les résultats de cette élection législative également à l’aune de cette abstention", explique Jean-Vitus Albertini, journaliste politique à France 3 Corse ViaStella.Cette faible participation a eu pour effet mécanique une limitation du nombre de députés élus dès dimanche, et du nombre de triangulaires le 18 juin. Il n’y en aura qu’une seule, dans la première circonscription de l’Aube, alors qu’il y en avait 34 en 2012, dont une en Haute-Corse.
Intervenant : Andria Fazi, politologue
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Effet d'essoufflement un mois après la présidentielle, victoire annoncée de La République en Marche, désintérêt pour la politique : l'abstention, de 50,7% en Corse, 51,29% au niveau national au moins, est la plus élevée depuis 1958, lors des premières législatives de la Ve République.
"J’ajouterais également qu’il y a une partie de plus en plus importante de l’opinion publique qui ne croit plus en l’offre politique qui est proposée", indique Jean-Vitus Albertini.
Un désintérêt qui a pu être amplifié cette année par la large victoire d'Emmanuel Macron, élu avec 66,10% des voix face à Marine Le Pen le 7 mai, grâce en partie au rejet du Front national mais pas toujours sur un vote d'adhésion.
Il faut ainsi remonter aux élections territoriales de 1999 pour trouver une participation très faible. Elle était à l'époque de 57%, 8% de plus que pour ces législatives.
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