Les syndicats enseignants de Corse à moitié convaincus par la nomination de Nicole Belloubet au ministère de l’Éducation nationale

28 jours après la première salve, le gouvernement Attal est désormais au complet. Un remaniement qui s'est fait attendre pour peu de changement, si ce n'est le remplacement attendu d'Amélie Oudéa-Castéra à l'Éducation. Ce qui était moins attendu c'est la nomination à ce poste de l'ancienne garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Qu'en disent les syndicats en Corse ? Éléments de réponse.

Amélie Oudéa-Castéra vient de perdre son poste de ministre de l’Éducation nationale au profit de Nicole Belloubet. Un demi-soulagement pour beaucoup de syndicats d'enseignants. 

« Pire on ne pourra jamais avoir, parce que ça a été gaffe sur gaffe, ça a été des mensonges, ça a été le dénigrement de l’école publique au profit de l’école privée. On sait que Nicole Belloubet connaît la maison puisque c’est une ancienne rectrice. Elle a déjà été en prise directe avec le terrain. Maintenant ce qui nous inquiète, depuis 2017, c’est la politique qui est menée dans l’Éducation nationale, c’est-à-dire la casse », estime Fabien Mineo, délégué régional FSU.

Une casse sociale que craint aussi le syndicat des travailleurs corses pour qui la nomination de Nicole Belloubet n’est qu’à moitié une bonne nouvelle. « Les plus c’est qu’elle est de la maison, elle a une expérience au sein de l’Éducation nationale. Quand elle va aborder les problématiques, normalement, elle devrait maîtriser ses sujets, contrairement à ce qu’on a pu voir ces dernières semaines. Les moins c’est que l’on a tous vu comment gouvernait ce gouvernement Macron, on a vu le nombre de fois où le 49.3 a été utilisé. Nous ne sommes pas certains, nous les syndicats, que le gouvernement sera capable de faire marche arrière sur une politique qu’il a dessiné, notamment à travers la mise en œuvre du choc des savoirs », soutient Jeanne Julien, déléguée STC pour l'Éducation.

L’école « doit rester un ascenseur social »

Pour beaucoup de syndicats enseignants comme la CGT, il faut que l’école publique reste un ascenseur social. « Le but est de lutter contre l’échec social, mais cet échec social a des répercussions sur le niveau scolaire. C’est diminuer les effectifs par classe, donner les moyens aux enseignants de pouvoir travailler et en même temps la rémunération des enseignants est essentielle. Si on veut recruter des enseignants de haut niveau, il faut les rémunérer comme il se doit », précise Charles Casabianca, responsable académique CGT Educ'Action 

Les dés sont jetés. La mission de Nicole Belloubet ne sera pas de tout repos. 

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