« Ma robe pour armure » est l'ouvrage autobiographique de Pascal Garbarini. L'avocat d'origine corse raconte différents épisodes qui ont marqué sa vie. Famille, engagement professionnel ou politique, toujours nourris par le même sentiment, la recherche d'une identité Corse.
La quête d’identité de Pascal Garbarini a nourri différentes étapes de sa vie. C’est ce que l’avocat a choisi de raconter dans un livre : « Ma Robe pour armure ».
Il y évoque son installation difficile, en Corse, à l’adolescence. Et un besoin de se faire accepter qui l’animera tout au long de son parcours. « J’avais cette souffrance en moi, puisque je n’avais pas un père corse, et un père que j’ai peu connu qui a quitté très vite le domicile familial. Par conséquent, élevé par mes grands-parents maternels, j’avais cette volonté d’identité de vouloir être Corse. Et peut-être, être plus Corse que les Corses », confie Pascal Garbarini.
Ce sentiment le conduira à devenir l’avocat du canal historique, disciple de Marie-Hélène Mattei. Au fil des pages, Pascal Garbarini se livre et évoque longuement son parcours militant et sa relation avec François Santoni, le leader de la Cuncolta, selon lui, su déceler ses failles, le problème d’identité et le père absent pour exercer une autorité quasi paternelle sur lui.
« On ne m’a pas mis de calibre sur la tête »
À aucun moment, l’auteur ne parle d’instrumentalisation. « Il est certain que lorsque l’on est face à quelqu’un qui est en demande, c’est beaucoup plus facile de se servir de lui. Mais c’est aussi ce que je dis dans mon livre, cette utilisation qui a été faite de ma robe, je l’ai recherchée. On ne m’a pas mis un calibre sur la tête pour que je défende la cause nationaliste. C’est un engagement personnel, et je l’ai voulu », soutient Pascal Garbarini.
L’avocat raconte aussi dans l’intimité la rupture entre François Santoni et Marie-Hélène Mattei, qui l’aurait quitté pour Charles Pieri. Au cœur d’une querelle plus personnelle que politique, l’auteur explique avoir pris ses distances avec le mouvement nationaliste au début des années 2000.
Introspection
Avocat d’Yvan Colonna, il continuera tout de même à plaider des affaires corses. Proche de ses clients, Pascal Garbarini sera même placé en garde à vue, en 2013, dans une affaire liée à des membres suspectée du Petit Bar qu’il défend.
Touché par cet épisode, l’avocat a décidé d’exprimer une introspection. « Des interrogations sur moi-même, plutôt que d’être sur le divan, j’ai écrit un livre », indique Pascal Garbarini.
Loin de prétoires, l’ouvrage dévoile la prise de conscience de l’homme qui se cache sous la robe de l’avocat. Épaulé par son épouse, on y découvre un passionné de cinéma très attaché à ses racines, celles de son grand-père Bartulinu.