Si Laurent Marcangeli a refusé de rejoindre l'équipe de Michel Barnier, un insulaire figure bien parmi la liste : Marc Ferracci, nommé ministre délégué chargé de l'Industrie. Difficile, pour autant, de déterminer si sa présence pourrait avoir un impact sur le dossier corse, et le devenir du processus d'autonomie.
Il y a donc finalement un Corse au gouvernement : Marc Ferracci, ministre de l'Industrie, pas franchement un ministère sans importance pour le pays.
C'est un très proche d'Emmanuel Macron, qu'il a rencontré à Sciences Po Paris. Le président de la République a d'ailleurs été témoin à son mariage, et lui-même au sien, avec Brigitte Trogneux. Marc Ferracci, par ailleurs diplômé d'HEC et agrégé d'économie, était depuis 2022 député La République en marche des Français de Suisse et du Liechtenstein.
Fils de Pierre Ferracci, autre proche d'Emmanuel Macron, il est aussi petit-fils d'Albert Ferracci, résistant communiste que le chef de l'Etat était venu honorer à Bonifacio en 2023. Comme son grand-père, Marc Ferracci se dit de gauche, tout en défendant la réforme des retraites.
"Cette réforme est une réforme difficile, mais qui comporte aussi des éléments d'équilibre, des éléments qui revalorisent les petites pensions, les carrières longues, et nous y sommes extrêmement attachés. Nous pouvons l'aménager, mais certainement pas l'abroger", expliquait-il lors de son examen par le Parlement.
Dossier corse
Voudra-t-il, cet unique Corse du gouvernement, aiguillonner Matignon sur l'autonomie de l'île ? "Cette idée, chacun d'entre nous y est, je pense, attaché, écrivait-il il y a un an de cela. Pour autant, chacun ne met pas nécessairement dans la notion d'autonomie la même chose. Il convient de préciser la portée que l'on donne à l'autonomie souhaitée pour la collectivité territoriale."
Très proches, donc, d'Emmanuel Macron, les Ferracci, père et fils, auront-ils seulement envie d'influer sur le dossier corse ? Rien n'est moins sûr.