Les grévistes de la CGT ont assoupit la grève, ce 26 décembre, après l'annonce de l'organisation d'une table ronde, début janvier. Ils ont autorisé la Corsica Linea à avitailler ses bateaux mais par camion uniquement.
Une décision qui va induire un coût supplémentaire pour la Corsica Linea, mais qui sera plus rentable que la solution actuelle. Depuis le 20 décembre, date du début du conflit, les bateaux sont avitaillés en Italie, à Civitavecchia. Un long détour qui a un coût. "Chaque aller-retour nous coûte 30.000 euros et nous devons avitailler nos navires tous les 10 jours environ alors pour économiser le carburant nous avons réduit nos vitesses de croisière", précise Pascal Trojani.
Les grévistes de la Maritima ont décidé d'assouplir leur grève suite à la réception d'un courrier de la préfecture des Bouches-du-Rhône leur annonçant la tenue d'une table ronde entre le 2 et le 6 janvier.
Les raisons de la grève
Les salariés grévistes de la Maritima sont inquiets. A partir du 1er janvier 2017, ils ne devraient plus assurer l'avitaillement des bateaux de la Corsica Linea. Son contrat arrive à échéance au 31 décembre. La compagnie Esso a choisi l'armateur britannique Whitaker pour assurer ce travail.Pour Maritima, la perte de ce marché, signifierait le désarmement d’un de leurs pétroliers et la perte de 18 postes de marins et officiers, sur les 47 qu’emploie l’armateur.
Interview de Pascal Trojani, président de la Corsica Linea
En grève depuis le 20 décembre
A l’appel de la CGT, les salariés de Maritima se sont mis en arrêt de travail reconductible depuis le mardi 20 décembre. Le syndicat dénonce "en plein Brexit" l’arrivée d’un armateur anglais "qui prend le travail de marins français dans un port français.""Mettre les salariés sous contrat de travail français au chômage pour installer une concurrence étrangère qui emploie des salariés détachés (...), le Medef en a sans doute rêvé et ce gouvernement socialiste l'a réalisé après avoir liquidé la SNCM au profit de Corsica Ferries dont c'est le modèle", dénonce le secrétaire Général de la CGT des marins, Frédéric Alpozzo.