Geoffroy Roux de Bézieux, président national du MEDEF était en Corse, hier, jeudi 13 juin. Il a abordé la question épineuse des réformes, mais également l'état de l'économie insulaire, plutôt bien orientée, selon lui.
Geoffroy Roux de Bézieux a évoqué les rapports tendus avec le gouvernement actuel, sur des réformes comme celles des retraites ou de l’assurance chômage, tout en relativisant ces tensions de façon très diplomatiques :
Je ne sais pas si l’on peut dire que les discussions étaient « âpres », parce que finalement pendant le Grand débat, l’ensemble des réformes a été un peu « gelé ».
Ce qui est vrai, c’est que le gouvernement avait tendance à passer en force, ce n’était pas forcément illégitime d’une certaine manière, parce qu’il venait d’être élu…
Maintenant, on rentre semble-t-il dans la phase II, où (…) on veut « fabriquer la loi avec les citoyens ». J’ai envie de dire au premier ministre : il faut aussi la fabriquer avec les entreprises, notamment sur le sujet de la transition écologique.
Le président du MEDEF est ensuite revenu brièvement sur la façon dont le gouvernement compte trouver 5 milliards d’euros pour financer la baisse d’impôt sur le revenu, en rabotant notamment certaines niches fiscales, destinées jusqu’alors aux entreprises :
Les niches fiscales, c’est une manière d’appeler les réductions d’impôt. Et pourquoi il y a des réductions d’impôt ? C’est parce qu’il y a trop d’impôt.
Enfin, Geoffroy Roux de Bézieux a bien évidemment évoqué l’économie corse, fragile nous le savons, mais qui, rappelle-t-il, crée plus d’entreprises chaque année que n’importe quelle région en proportion de sa population.
Sans nier les handicaps de l’île, il a surtout mis en avant ses atouts et ses perspectives…
Il a accordé un entretien à notre équipe: