Aux portes de la saison estivale, une énième réunion concernant les paillotes se tenait aujourd'hui à Corte.
Les services de l'Etat, de la Colléctivité de Corse et les professionnels de la filière y ont participé.
Sans succès.
D'un côté les services de l'Etat avec notamment la préfète de région, les deux sous-préfets de Haute-Corse ainsi que les chambres consulaires.
De l'autre, les élus de la majorité territoriale ; Gilles Simeoni, Jean-Christophe Angelini ou Jean-Guy Talamoni, et enfin les professionnels de la filière, les paillotiers.
Tous se sont réunis ce vendredi 19 avril à Corte dans un contexte un petit peu particulier : alors que l'avant saison s'ouvre ce week-end, et 20 ans après l'affaire dite "des paillotes".
L'objectif était de trouver un terrain d'entente dans un calendrier restreint pour que les paillotiers puissent se mettre en conformité et ouvrir leur établissement avant l'été.
Au sortir de la réuinon, statut quo : la situation est toujours bloquée et n'a pas évolué.
De nombreux refus
Pour l'heure, 88 paillotiers se sont vu refuser leur Autorisation d'Occupation Temporaire (AOT) sur les 400 demandes déposées auprès de la préfecture pour la saison 2019, qui se prépare déjà. Il s'agit principalement des transats ou parasols dont les regles d'installation ont été redéfinies par le PADDUC.
Il s'agissait donc aussi de reprogrammer un rendez-vous technique pour mettre en place les fameuses concessions muncipales, qui pourraient permettre aux mairies de prendre la main sur la gestion du littoral.
Cela pourrait prendre plusieurs mois, voire plusieurs années. Une gestion transitoire sera donc inévitable.
Chjam'è rispondi entre l'Etat et la colléctivité de Corse
A l'occasion de cette réunion, les différentes parties se sont renvoyé la balle.
Josiane Chevalier, préfète de région, incrimine clairement la collectivité de Corse : "J'ai fait ma part de chemin très très largement avec mon collègue de Haute-Corse et le constat est simple : il faut nommer le problème et le problème c'est la nécessité de réviser le PADDUC, donc il faut que la collectivité assume ses responsabilités en la matière."
La réponse de la majorité territoriale ne se fait pas attendre par la voix de Marie-Antoinette Maupertuis, conseillère exécutive en charge du tourisme : "On nous demande de modifier le PADDUC avant l'été. Il n'est pas question de modifier le PADDUC en trois mois alors qu'on a mis des années pour le produire et le stabiliser.
Il a été voté par les Corses, donc cela relève du pouvoir régalien, donc de l'état. Les AOT, c'est l'État."
En attendant la date d'une nouvelle réunion, le casse tête continue pour les paillotes en Corse.