Depuis le 1er janvier, les logements considérés comme des "passoires énergétiques" ne peuvent plus être loués. De quoi engendrer dans les prochains mois de nombreuses évolutions dans le marché de l'immobilier en Corse.
Depuis le 1er janvier, les "passoires énergétiques" sont bannies du marché locatif. En effet, les logements classés en catégorie G, qui consomment plus de 450 kilowattheures par an au mètre carré, ne sont désormais plus autorisés à la location.
Et ceci, en application de la loi climat et résilience du 22 août 2021, comme le détaille Charlotte Paoli-Guidicelli, directrice des services généraux d'une agence immobilière ajaccienne : "Les baux en cours perdurent, on ne va pas mettre les gens dehors, bien sûr, mais à compter du 1er janvier 2023, tous les appartements qui se relouent devront avoir une consommation énergétique qui se situe de la lettre A à la lettre F".
Dans cette agence, pour l’heure, on ne constate pas de conséquences sur les locations. Les bailleurs possédant des logements trop énergivores sont déjà systématiquement écartés.
Vers une évolution du marché immobilier ?
Mais c’est le marché de la vente qui pourrait connaitre une forte évolution dans les prochains mois avec l’afflux de nouveaux biens, comme l’indique le directeur et fondateur Yves Menassé.
"S'il y a trop de travaux pour remettre en conformité une passoire énergétique, si le montant des travaux est trop important, on peut se trouver dans le cas de figure où le propriétaire, plutôt que de faire ces travaux, va choisir de mettre en vente le logement."
D'autant qu'au 1er janvier 2025, viendra également le tour des logements classés en catégorie F.
"Un calendrier trop serré"
Pierre-Paul Carette, président de la FNAIM, dénonce un calendrier trop serré pour les propriétaires. Avec des conséquences fâcheuses aussi pour les candidats à la location.
"Une des conséquences sera probablement la hausse du prix des loyers pour les appartements qui correspondent aux bonnes catégories, c’est-à-dire A, B, C, D et puis la baisse du prix des appartements à la vente dans la catégorie F et G.", estime le président de la FNAIM.
Ces nouvelles dispositions ne s’appliquent, pour l'heure, qu’aux logements principaux. Les locations ponctuelles de type "Airbnb" ne sont pas concernées.
Retrouvez le reportage de nos équipes :