Le tribunal correctionnel de Paris a demandé quatre ans de prison avec sursis ainsi que 300 000 euros d'amende à l'encontre de Bernard Squarcini. L'ex-directeur central du renseignement intérieur français a comparu du 13 au 29 novembre pour onze infractions allant du trafic d'influence passif à la complicité de violation du secret professionnel. Le jugement a été mis en délibéré à mars 2025.
Vendredi 29 novembre, au dernier jour du procès de Bernard Squarcini, ancien directeur du renseignement intérieur accusé d’avoir utilisé ses réseaux au profit du groupe LVMH ou à d’autres occasions, les avocats de la défense ont plaidé la relaxe de leurs clients dans cette affaire aux multiples volets, dont certains en lien avec la Corse.
Me Marie-Alix Canu-Bernard, l'avocate avec Me Patrick Maisonneuve du principal prévenu qui comparaissait avec neuf autres personnes, a dénoncé à l'audience une "absence singulière d’impartialité" dans la conduite des investigations par les juges d’instruction.
La veille, jeudi soir, le parquet avait requis quatre ans de prison avec sursis et 300.000 euros d’amende contre l'ex-patron du renseignement intérieur, soupçonné notamment de trafic d’influence et de violation du secret professionnel.
À l'encontre des neuf autres prévenus, le procureur a réclamé des peines allant de quatre mois à deux ans de prison avec sursis, assorties, selon les cas, d'amendes allant jusqu'à 100.000 euros.
"Il apparaît clairement que le contrat de 2,2 millions d’euros liant Bernard Squarcini à LVMH était prévu pour rémunérer autre chose que des compétences en termes de renseignement, le “autre chose” étant le trafic d’influence", a estimé le représentant du ministère public.
Le jugement du tribunal a été mis en délibéré au 7 mars 2025.