Procès d’une dizaine de militants nationalistes corses pour la découverte d’une cache d’armes en 2013

Depuis le 7 janvier, une dizaine de militants nationalistes corses sont jugés par le tribunal correctionnel de Paris après la découverte d’une cache d’armes à Ajaccio en 2013. Une découverte qui fait suite à deux attentats contre des gendarmeries à Bastia et Ajaccio.

Une dizaine de militants nationalistes corses sont jugés depuis le 7 janvier par le tribunal correctionnel de Paris après la découverte d’une cache d’armes à Ajaccio en 2013. 
Une découverte qui fait suite à deux attentats contre des gendarmeries à Bastia et Ajaccio.
 

Jour 3 : Franck Paoli et Jean Jacques Pozzo Di Borgo à la barre


Troisième jour du procès de plusieurs militants nationalistes, ce jeudi 9 janvier, à Paris. Franck Paoli et Jean Jacques Pozzo Di Borgo, dont l’ADN a été retrouvé sur des sacs à l'interieur de la cache d’armes, ont été interrogés à la barre.

Ils ont affirmé n’avoir aucun lien avec cette affaire. 
   

Mercredi, le bâtonnier Dumè Ferrari avait lui aussi contesté un quelconque rapport avec cette cache d’armes. L’avocat est soupçonné d’avoir mis le garage où a été retrouvé des explosifs et des scooters volés à disposition d’un militant.

182 contacts téléphoniques

L’avocat a commencé par expliquer au tribunal son engagement nationaliste. Dans les années 80, il a d’abord milité à la Cuncolta, puis Corsica Nazione a toujours partagé l’idée d’une « Corse émancipée et mieux administrée par un pouvoir indépendant ou autonome ». Quant au garage, ce box appartenait à sa sœur qui le louait.

S’il lui est arrivé de s’occuper de quelques formalités administratives concernant ce box, « il n'a jamais eu en sa possession les clés du garage de sa sœur », affirme l’avocat. Dumè Ferrari, qui a défendu de nombreux nationalistes, est l’avocat d’Antoine Pès, dont l’empreinte génétique a été retrouvée dans la cache d’armes.

En l’espace d’une année, les enquêteurs notent 182 contacts téléphoniques entre l’ancien bâtonnier Ferrari et son client Antoine Pes. Un élément à charge selon le juge d’instruction. « Je défends la famille Pes depuis des années, et ces coups de téléphone sont d’ordre professionnel », a expliqué l’avocat.

« Je n’ai jamais contesté avoir des relations très cordiales avec Mr Pes » a ajouté l’ancien bâtonnier. « Je suis un avocat humain » a-t-il lancé au tribunal. 
 

Rappel des faits 


Le 5 décembre 2013 deux tirs de roquettes visent simultanément la gendarmerie de Montesoro, à Bastia, et la caserne Battesti, à Ajaccio.

 

L'enquête démarre avec des témoins. Deux hommes sont vus circulant sur un scooter. Ils portent un tube entourés dans un drap blanc. Ils se dirigent vers les hauteurs d'Ajaccio.

15 jours plus tard, à la résidence « Panoramic », les enquêteurs découvrent, dans un garage, des scooters volés, des armes et des explosifs.

Le garage appartient à la sœur du bâtonnier d’Ajaccio Dumè Ferrari. L’avocat est accusé d'avoir mis ce box à disposition. « Non seulement ce garage ne lui appartient pas, mais en plus, il est loué. Le lien avec lui c’est parce qu’on a voulu faire en sorte que le bâtonnier Ferrari soit dans le dossier. Mais je cherche encore quel est le véritable lien et ce qu’on peut avoir véritablement à lui reprocher de façon sérieuse », explique maître Alix Canu-Bernard, avocate de Dumè Ferrari. 

Informateur de police ? 


L'empreinte génétique de plusieurs militants nationalistes dont Franck Paoli et Antoine Pes sont retrouvées dans le garage. Un policier fournira un alibi à Pes
 
 
Selon l'accusation, ce militant est un informateur de police. « Monsieur Pes était avec un policier le soir des faits. Ce policier, pour se justifier a prétendu que Monsieur Pes était son informateur. Aucune affaire n’a été résolue grâce à Monsieur Pes et il n’a bénéficié d’aucune faveur. Ça prouve qu’il n’était pas informateur », soutient maître Eric Barbolosi, avocat d’Antoine Pes. 
Ces attentats n'ont pas été revendiqués, mais ils intervenaient après une série d'interpellations publiquement dénoncées par le mouvement nationaliste.  

Jour 4 : la personnalité des prévenus à l'étude

Vendredi marque le quatrième jour du procès d'une dizaine de militants nationalistes devant le tribunal correctionnel de Paris après la découverte d'une cache d'armes à Ajaccio en 2013. Une découverte qui avait fait suite à deux attentats contre des gendarmeries à Bastia et Ajaccio. Vendredi, la personnalité des prévenus était étudiée par le tribunal. Les réquisitions sont attendues mardi.
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