Le débat sur le projet de réforme constitutionnelle se poursuit. L'article 16 du projet de loi relatif à l'inscription de la Corse dans la Constitution ne sera pas examiné avant dimanche ou le début de semaine. Les trois parlementaires nationalistes sont et très actifs dans cette discussion.
Michel Castellani et les députés corses devront patienter encore un peu, avant qu'il ne soit question de la Corse en séance publique.
Alors que l'examen du projet de loi de révision constitutionnelle a débuté la semaine dernière les débats s'éternisent et l'article relatif à l'inscription de la Corse dans la constitution ne devrait pas être débattu avant dimanche. « Ça serait dommage et préjudiciable politiquement. Ça voudrait dire que le sujet des territoires, du droit à la différenciation de la Corse et des Outre-mer […], serait débattu durant le week-end. La dimension politique du débat en serait fortement altérée », estime Jean-Félix Acquaviva, député de la deuxième circonscription de la Haute-Corse.
Mais si les débats perdurent c'est aussi, un peu, à cause des députés « Per a Corsica ». Sur les 2 400 amendements déposés sur le projet de loi, les nationalistes en défendent 345. Michel Castellani est même le parlementaire à avoir déposé le plus d'amendement. Depuis le début de la discussion, les nationalistes interviennent sur tous les articles. Mais pour l'heure aucune de leur demande n'a été satisfaite.
« C’est assez fastidieux »
De son côté l'autre député de la Corse, Jean-Jacques Ferrara à lui aussi déposé des amendements, mais moins que les nationalistes. Il regrette le retard accumulé dû à la multiplication des interventions. « Je ne vous cache pas que c’est assez fastidieux, il y a des moments ont l’on pourrait aller beaucoup plus vite. J’allais reprendre une phrase d’Audiard : ‘Ce curieux, chez mes collègues, besoin de faire des phrases’ », sourit le député Les Républicains de la première circonscription de la Corse-du-Sud.
Si les travaux restent sur le même rythme que ces derniers jours, l'article relatif à l'inscription de la Corse dans la Constitution pourrait être examiné lundi, voire mardi prochain. En tout, une trentaine d'amendements ont été déposées sur le sujet.