La citadelle Miollis poursuit sa transformation, depuis le 19 septembre dernier, la ville d’Ajaccio et la société publique locale Ameterra ont ouvert au public une partie des douves de l’ancien site militaire, grâce à un aménagement temporaire voué à devenir un nouvel espace de vie.
C’est un espace à part au cœur de la cité où les bruits s’effacent et duquel la citadelle Miollis se dévoile sous un autre angle. Depuis le 19 septembre dernier, le public peut se balader dans une partie des douves.
Une expérience nouvelle pour les habitants du quartier, et pour les vacanciers. “C’est la première fois que l’on descend ici, avant, il y avait les ânes et les chèvres”, sourit une visiteuse.
La SPL Ameterra et la ville d’Ajaccio ont collaboré avec deux architectes afin d’élaborer ce projet temporaire. “Il y a un beau travail notamment de réemploi qui est intéressant. C’est sympa pour les enfants et les adultes. C’est un nouveau lieu”, indique un curieux.
“Un lieu unique”
Un pari plutôt réussi dans un site inscrit à l’inventaire des monuments historiques et dont le sol devra bientôt faire l’objet de fouilles. “On a choisi de travailler avec l’association 'Laissez passer'. C’était une demande initiale de la maîtrise d’ouvrage qui souhaitait du mobilier en réemploi. L'atelier est basé sur le port de Marseille et réutilise des matériaux portuaires recyclés”, précise Laure Celeri, architecte.
Avec cet aménagement démontable, la citadelle poursuit sa mue dans un élan artistique et créatif. “L’objectif est que les Ajacciens se réapproprient les lieux. C’est un peu l’enjeu du projet, que ça appartienne à tous. C’est dans la dynamique de la citadelle et des douves de se réapproprier au fur et à mesure l’espace qui est en ville. L’idée, c’était de la céder aux Ajacciens et à la population de façon générale pour qu’ils redécouvrent ce lieu qui est quand même unique”, soutient Maxime Cargill, architecte.
L’ouverture provisoire des douves va perdurer le temps des travaux qui devraient commencer en 2025, entrainant la fermeture d’autres espaces actuellement ouverts au public.
Le reportage de Sylvie Wolinsky et Stéphane Lapera :