Près d'une centaine de guides font découvrir le canyoning à leurs clients en Corse. Pour eux, un seul impératif : la sécurité des personnes. Illustration dans le Niolu.
Dans l’eau vendredi après-midi, ils sont 12 et vont entamer la descente du canyon du Frascaghju. Avant de se lancer, leur guide insiste sur quelques règles de sécurité. « Pour les toboggans, je vous explique comment il faut se positionner et après vous y allez. Pour les sauts, je rappelle à tout le monde qu’il n’y a aucune obligation de le faire », insiste-t-il.
Ces jours-ci, la météo est capricieuse dans les montagnes corses. Il est donc impératif de contrôler la quantité d’eau dans la rivière avant chaque départ. « L’été, on a un volume d’eau moyen, voire bas. Mais quand il y a des orages ça peut monter très vite. Le premier critère est de se demander si on ne va pas être impacté par l’orage dans le canyon. Aujourd’hui il y a un orage, mais il est de l’autre côté, sur le massif du Cintu, et sur le massif de Punta Artica le bassin versant ne sera pas impacté, donc je peux descendre tranquillement », explique Paul-André Acquaviva, guide de canyoning.
« Ces activités ont forcément un risque »
Le canyon du Frascaghju est assez large pour évacuer rapidement en cas d’urgence. Vendredi, les touristes sont donc descendus en toute sécurité, l’accident mortel de Soccia ne les a pas freinés. « C’est la nature, c’est la montagne, toutes ces activités-là ont forcément un risque. Après, je n’amènerais pas les enfants dans un endroit où je pense que l’on n’est pas en sécurité », estime une des participantes.
Classés sur une échelle de difficultés allant de un à cinq, les canyons corses permettent de pratiquer à tous les niveaux. Mais en montagne, le risque zéro n’existe pas.