Ramadan : « arrêter de manger et de boire, c’est pour ressentir ce que sentent ceux qui ne mangent pas »

Cette année, le Ramadan a débuté le 10 mars. En Corse, l’Islam est la deuxième religion de l’île, loin derrière la religion catholique. Ainsi, 43.000 personnes ont commencé ce mois de jeune, un des cinq piliers de l’Islam, où se mêlent piété, jeûne et partage. Reportage à Ajaccio.

Au quartier des Cannes, à Ajaccio, pendant le ramadan le petit restaurant de la place se transforme en traiteur. Abondance de mets sucrés et salés pour embellir le partage. Mais pendant un mois, avant le coucher du soleil, ce sera surtout le temps sacré de la piété, de la prière et du jeune. « Arrêter de manger et de boire, il y a de la spiritualité derrière. C’est pour sentir ce que sentent ceux qui n’ont pas à manger dans le monde ou ici en Corse », explique Ezzedine Klai, cadre comptable.

Lundi, cinq imams de renfort sont arrivés, du Maroc, pour cette période. En soutien aux sept autres permanents qui guident les prières dans l'île. Parmi les 43.000 musulmans de Corse -chiffre du Conseil régional du culte- le ramadan renforce la pratique notamment chez les jeunes.

« Il y a beaucoup de jeunes qui viennent à la mosquée grâce au travail des gens qui travaillent à la mosquée, grâce à ce qu’on essaye de leur faire comprendre. C’est que l’Islam est une religion pour vivre ensemble, en paix, avec la fraternité », livre Assaad Chamou, imam permanent de la mosquée de Baleone.

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FLORENCE ANTOMARCHI ; MATHIAS LANDRY ; LAURENCE SALINI ©France Télévisions

« Il manque des lieux de culte »

Sur les 14 salles de prières insulaires, celle de Baleone à Ajaccio est une des plus confortables. Et elle s'améliore régulièrement. Mais ailleurs les difficultés d'amoncèlent pour les petites salles de centre-ville ou du rural. 

« On a toujours des difficultés, il manque des salles de prière en Corse. Il en manque de partout, mais en Corse en général. Depuis qu’ils ont fermé Ghisonaccia, Aleria va être fermée aussi. Mais en centre-ville, il manque des lieux de culte », explique Miloud Mesghati, président du Conseil régional du culte musulman.

Pour la dernière prière du soir, juste après la rupture du jeûne, la salle est comble. Chants puis prêche et lectures du Coran se succèdent. En arabe mêlé de Berbère avec petit résumé en français.

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