La rectrice de l’académie de Corse donne des précisions sur la réforme du baccalauréat dans l’île

En 2021, le baccalauréat changera de forme. De nombreux changements sont à prévoir dont la disparition des filières. Julie Benetti, rectrice de l’académie de Corse, a livré, sur le plateau du Corsica Sera, lundi 7 janvier des précisions sur la forme que prendront ces changements dans l’île. 

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Disparition des filières traditionnelles S, ES, L, moins d'épreuves, plus de contrôle continu, un socle d'enseignement commun et des spécialités au choix. Voici les principaux changements du baccalauréat en 2021.

La rectrice de l’académie de Corse, Julie Benetti, a donné des précisions sur les formes que prendront ces changements dans les établissements de l’île sur le plateau du Corsica Sera, lundi 7 janvier. 

 

Est-ce que dans sa forme actuelle le baccalauréat est archaïque et inefficace ? 

L’objet de la réforme est simple, c’est de faire du nouveau baccalauréat un tremplin vers la réussite. Que le baccalauréat ne soit plus qu’un simple sésame pour l’accès à l’enseignement supérieur, mais qu’il prépare les élèves tout au long des trois années de lycée à la réussite dans les études supérieures.

 
Parce que ce n’est pas le cas pour le moment ? 

Aujourd’hui nous avons un hiatus qui est très inquiétant et inacceptable entre le taux de réussite au baccalauréat, de l’ordre de 90 % chaque année, et les 60 % d’échecs en licence pour les étudiants qui poursuivent leurs études. 

Il s’agit de faire du baccalauréat ce tremplin vers la réussite pour que les élèves puissent construire et réussir leurs études supérieures. 


Les lycéens corses pourront-ils choisir librement leurs spécialités, ou devront-ils faire avec ce que leur propose leur établissement ? Est-ce que toutes les spécialités seront disponibles dans tous les établissements ? 

La mise en place des enseignements de spécialité est un défi pour l’académie de Corse où doit prévaloir en tout état de cause l’équité territoriale entre les lycées urbains et les lycées ruraux. 

Nous travaillons depuis plusieurs mois en collaboration avec les chefs d’établissement pour proposer la carte de spécialités la plus riche et la plus étoffée possible. 
 



Est-ce qu’un lycéen du Fium’Orbu qui choisirait la spécialité numérique et sciences informatiques devrait quitter son établissement pour se rapprocher d’Ajaccio ou de Bastia, voire du continent ? 

L’ensemble des spécialités seront proposées tant en Haute-Corse qu’en Corse-du-Sud. Il y a 11 enseignements de spécialités, sept spécialités classiques. Tous les lycées de l’académie proposeront les sept spécialités les plus classiques. 

S’agissant des spécialités dites rares, dont précisément numérique et sciences informatiques, ces spécialités seront ouvertes dès cette année dans tous les établissements où la ressource en personnel enseignant est suffisante, où les équipements nécessaires sont d’ores et déjà présents, et lorsque les lycées se saisiront de ces spécialités pour construire ou conforter une identité. 


La langue corse deviendra-t-elle une spécialité dès la 1re ? 

Absolument. Au nom de l’académie de Corse, j’ai porté auprès du ministre de l’Éducation nationale la demande de prise en compte des langues régionales au titre des enseignements de spécialités. 

Je suis particulièrement heureuse que le ministre ait répondu positivement à cette demande et que la langue corse fasse son entrée au titre des enseignements de spécialités. 


C’était une démarche politique ? C’était l’occasion pour le gouvernement de montrer un signe de bonne volonté ? 

Mon ambition est de porter haut l’enseignement de la langue corse dans sa dimension pédagogique et didactique. Si j’ai porté cette demande, c’est que j’y vois une occasion formidable pour le devenir de l’enseignement de la langue corse pour renforcer les compétences des élèves, former des locuteurs expérimentés et assurer, enfin, le continuum de l’enseignement de la langue corse jusqu’à la terminale. 



 

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