Ce dimanche, en Nouvelle-Calédonie, les électeurs sont appelés à se prononcer sur l’indépendance, ou non, de l’archipel. Un long processus entaché par des épisodes violents. Les résultats sont attendus lundi.
« Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? » C'est à cette question que les électeurs devront répondre ce dimanche 4 novembre en Nouvelle-Calédonie.
Ce référendum d'autodétermination est historique pour cet archipel français du Pacifique, distant de 22 000 kilomètres de Paris. Ce long processus a été entaché d'épisodes violents comme celui de la grotte d'Ouvéa, en 1988, où 23 gendarmes sont pris en otage par des indépendantistes.
L'assaut fera 21 morts. Un drame qui aura pour conséquence la signature des accords de Matignon en 1988, puis ceux de Nouméa en 1992. La consultation de ce dimanche marque l'aboutissement d'un processus de décolonisation.
Scrutin suivi de près
Une des négociations de ce référendum a porté sur la constitution de la très sensible liste électorale, une liste spéciale. Ils seront in fine 174 000 à pouvoir voter.
Le scrutin sera suivi de près par les indépendantistes corses. Une délégation de Corsica Libera s'est d'ailleurs rendue sur place il y a quelques jours. Mais les indépendantistes kanaks ne sont pas favoris, les derniers sondages donnent les partisans du « Non » gagnants.
Le verdict des urnes est attendu lundi matin en France métropolitaine.