Réforme des retraites : "C’est l'Assemblée nationale qui sort discréditée de ces débats"

Les députés ont achevé, sans vote, l'examen en première lecture du projet de réforme des retraites du gouvernement. Deux semaines de débats houleux et enlisés auxquels les députés insulaires ont participé. Le texte est désormais attendu au Sénat, dans un calendrier pour le moins serré.

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C'est dans une ambiance électrique au Palais-Bourbon que s'est conclu l'examen en première lecture de la réforme des retraites, vendredi 17 février. Les milliers d'amendements déposés par les députés de la Nupes auront bien eu l'effet escompté.

Après 15 jours de débats, deux articles seulement sur les 20 que comporte le texte ont pu être soumis au vote. Les autres, dont la mesure phare du report de l'âge légal à 64 ans, n'ont pas été débattus. 

"C'est l'Assemblée nationale qui sort discréditée de ces débats, estime, dans l'hémicycle, Michel Castellani, député LIOT de Haute-Corse. Et pire encore, c'est le jeu démocratique qui sort discrédité de ce débat. Je le sentiment que nous avons donné un élan extraordinaire au populisme, un élan extraordinaire à tout l'anti parlementarisme, un élan extraordinaire à l'abstention."

Obstacles

Après l'Assemblée nationale, le texte va prendre la direction du Sénat. Les échanges pourraient y être moins houleux car la chambre haute, à majorité à droite, est a priori favorable à la réforme.  

Pour autant, les obstacles restent nombreux car après ce passage devant le Sénat, puis devant une commission mixte paritaire composée de députés et de sénateurs, le projet de loi devra à nouveau repasser devant les deux chambres du Parlement, avant une éventuelle adoption.  

Le tout dans un calendrier serré, avec une date butoir au 26 mars et des travaux qui ne reprendront que dans 10 jours, vacances parlementaires obligent. Après cette pause, Laurent Marcangeli, député de Corse-du-Sud et président du groupe Horizons, espère que les débats prendront une autre tournure.

"Redorer le blason"

C'est ce qu'il a indiqué à la tribune de l'Assemblée nationale. "Mes chers collègues, ce que je pense ce soir, c'est qu'il sera vraiment nécessaire, tous ensemble, de faire en sorte que lorsque nous nous retrouverons après ce petit intermède du mois de février, de changer les choses, de faire en sorte que le débat parlementaire soit un peu plus digne, de faire en sorte de redorer le blason de cette institution, elle en a besoin."

En cas d'échec du vote au Parlement, le gouvernement pourrait se résoudre à faire passer la réforme des retraites par ordonnance, voire par l'intermédiaire de l'article 49-3. Des solutions sûres au niveau institutionnel mais périlleuses politiquement. Les récentes mobilisations contre la réforme ont, en effet, rencontré un certain succès, y compris sur l'île. Elles devraient se poursuivre dans les semaines à venir. 

Retrouvez le reportage de nos équipes :

durée de la vidéo : 00h02mn12s
Intervenants : Michel Castellani, député LIOT de Haute-Corse, Laurent Marcangeli, député de Corse-du-Sud et président du groupe Horizons ©M.A. RENUCCI / FTV
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