Rentrée 2023 : « Les concours, c’est un peu comme un match, il faut gagner. Il faut être le meilleur »

Inès Alberacci, 17 ans, vient de faire sa rentrée en première année de classe préparatoire au lycée privé Stanislas à Paris. Depuis qu’elle a cinq ans, elle pratique le tennis en compétition. Elle raconte.

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Déterminée. Dans le sport comme dans les études, Inès Albericci sait où elle va et pourquoi. Lorsqu’elle répond aux questions, la jeune femme vient de rentrer à Bastia après une série de tournois de tennis sur la Côte d’Azur.

Des compétitions dont elle préfère taire les résultats, « ils n’illustrent pas [s]on année ». Entrée dans la compétition il y a deux ans, elle décroche le titre de double-championne de Corse en 2022 et participe aux phases finales des championnats de France à Roland-Garros où elle termine demi-finaliste. Une performance qu’elle réitère cette année en devenant vice-championne de la région et en participant au Ladies Open de Calvi.

Inès Albericci a 5 ans lorsqu’elle touche une raquette pour la première fois. « J’avais trouvé celle de mon père qui avait joué un peu lorsqu’il était jeune. » Elle essaye, accroche, et se lance quasi instantanément dans la compétition au niveau national. Mais après quelques années, elle arrête. « Elle n’a pas supporté la pression, elle a préféré continuer au niveau régional », livre Flore Mendez son entraîneuse depuis ses débuts.

Au fil des années, un lien unique se crée entre les deux jeunes femmes. Flore Mendez décrit une « petite qui marche à l’affect et qui a envie de faire plaisir à tout le monde ». « Elle est très appliquée, très scolaire et grosse bosseuse ». À tel point que lorsqu’Inès Albericci décide de se remettre à la compétition il y a deux ans, elle n’hésite pas à s’entraîner quatre fois par semaine, « parfois à 7 heures du matin », pour « rattraper son retard ».

18.84 de moyenne générale au bac

Et c’est avec la même ardeur que la jeune fille aborde ses études. « Dès le jeune, j’ai dû m’organiser pour que toutes les activités puissent entrer dans une journée. Après, avec l’habitude et on dira, avec beaucoup de rigueur, on arrive à organiser ses semaines et faire en sorte d’avoir un rythme, un équilibre, qui me permettent d’allier sport et études. Ce qui est nécessaire si on veut que tout se passe bien », explique celle qui a passé une partie de ses études, entre le CM1 et la Seconde, en horaires aménagés musique avec le piano comme instrument.

Là aussi, Inès Albericci se classe. En juin dernier, elle décroche son bac avec une moyenne générale de 18.84. Les distinctions s’enchaînent : mention très bien, félicitations du jury. Son relevé de notes affiche deux 20 en mathématiques et en sciences économiques et sociales. « Elle m’impressionne. Elle fournit un travail incroyable, tout en ayant une vie de son âge, commente Flore Mendez. Elle a la capacité à intégrer beaucoup d’informations en même temps. »

Si lors de ses deux dernières années de lycée elle choisit les options mathématiques, sciences économiques et sociales et géopolitique, Inès Albericci ne considère pas avoir un « profil purement scientifique ou purement littéraire ». Rien de plus logique donc que de se diriger vers une filière « complète ». Complète mais compétitive.

« Il faut savoir faire des sacrifices »

En septembre, elle fera sa rentrée en première année de classe préparatoire économique et commerciale voie générale. « Cela allie les maths, et des matières plus littéraires comme la philo ». Un début d’études supérieures qui se déroulera à Paris, au sein du lycée privé catholique Stanislas. « C’est un lycée d’excellence, on retrouve de la rigueur et je pense que ça peut bien me correspondre. De ce que j’ai pu lire ou voir, tout le monde à Stanislas essaye de se tirer vers le haut. Il y a une grande cohésion et comme c’est un lycée privé catholique, la religion ça peut créer des liens. C’est ce qui m’attire et j’ai hâte d’y être pour voir ça ».

Inès Albericci le sait, si elle ne se focalise pas assez sur ces deux années de prépa, la sentence peut être radicale. Alors elle a pris la décision d’arrêter le tennis. Elle qui n’a jamais voulu faire de ce sport une carrière appréhende. « Ça fait bizarre parce que ça va faire 12 ans que je joue au tennis. Ça a toujours eu une place dans ma vie. Mais je pense que parfois, il faut savoir faire des sacrifices si on veut obtenir les résultats les plus efficaces. »

Une efficacité qui sera probablement aidée grâce aux apprentissages du tennis. Aux yeux d’Inès Albericci, études et sport sont « complémentaires ». « À la fin des deux ans, on va devoir passer des concours. Au final, c’est un peu comme un match dans le sens où il faut gagner. Il faut être le meilleur. Et donc sur ce plan-là, sport et études se ressemblent. »

Inès Albericci partira pour Paris le 28 août. « J’ai un peu le trac, mais c’est du bon stress. Ça va être complètement différent, c’est la première fois que je vais vivre loin de ma mère, mais j’ai hâte de voir comment ça va se passer. »

Comme à son habitude, la jeune femme n’a rien laissé au hasard. Dès mois avant son départ, son appartement d’étudiante était déjà trouvé et quelques affaires y étaient déjà installées.

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