La préservation de la réserve de Scandola au cœur d'une réunion ce lundi 15 juillet à Porto. L'office de l'environnement a réuni les usagers du site pour discuter des mesures de protection. La principale : la mise en place d'une zone de quiétude autour des deux nids de balbuzards.
Depuis le 1er juillet, dans la réserve de Scandola, les bateliers voguent à 250 mètres des nids de balbuzards occupés.
250 mètres, en période de nidification, c’est un accord survenu suite à des négociations entre scientifiques et promeneurs en mer. « Au début, ils demandaient énormément, nous leur avons consenti deux nids habités et une distance de 250 mètres, que nous avons respectée immédiatement », soutient Serge, batelier à Girolata.
La confiance entre les professionnels et le gardien de Scandola, Jean-Marie Dominici, n'est pas pour autant rétablie. Les chiffres sont mis en cause, aussi bien sûr le nombre de balbuzards, que sur la fréquentation touristique.
Pas d’atteintes irréversibles
Des comptages vont être entrepris, pour le nombre de rotations maritimes, comme sous-mer. Mais selon l'office et le parc, les mérous ne sont pas en danger, les corbes sont davantage menacés.
La faune et la flore sous-marine n'ont pas subi d'atteintes irréversibles. « Commençons par le début, faisons des comptages réels, voyons l’impact qu’ont les bateliers. Mais pas seulement parce que nous ne sommes pas les seuls utilisateurs », estime Eric Cappy, président association de bateliers.
L'association de défense de l'environnement le Garde semble approuver, même si cette mesure n'est pas édictée par un arrêté formel. Seule la prudhommie des pécheurs s'oppose : les six pêcheurs autorisés seront pénalisés alors qu'ils n'auraient aucun impact sur le balbuzard.
Après l'été, nouvelle réunion, nouvelles mesures à prévoir pour 2020.
Règlement très strict
Avec ses 1.700 hectares et ses eaux translucides, Scandola est un lieu incontournable pour les passionnés d'ornithologie et de géologie. Situé dans le golfe de Porto, le site est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1983.
Comme toute réserve naturelle, cette aire est protégée par un règlement très strict. Grâce à ce statut, il est donc interdit d'y prélever toute faune ou flore, d'y nourrir les animaux, d'y pratiquer certains sports de nature, ou encore de camper, plonger ou même pêcher. Le but : préserver au maximum cet espace terrestre et maritime.
Mouillage limité
Des restrictions existent également sur le mouillage. Un arrêté préfectoral interdit formellement de jeter l'ancre la nuit sur l'intégralité de la zone, et proscrit, de jour comme de nuit, de jeter l'ancre sur toute la partie classée en réserve intégrale.
Ces règles sont actuellement menacées. La notoriété du site impose de définir au plus vite une nouvelle réglementation dans la concertation générale.