Retraites : le discours d'Emmanuel Macron ne convainc pas les syndicats

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Inflexible. Et "arrogant". C'est l'impression qu'a donnée le président de la République aux syndicats lors de ses voeux. A quelques jours de la prochaine journée de mobilisation, le 9 janvier, le climat n'est pas vraiment à la détente.

Le bras de fer se confirme. 

Le discours de vœux du président de la République, le 31 décembre, n'a pas fait mystère de la volonté d'Emmanuel Macron d'imposer sa vision de la réforme des retraites. 

"La réforme à laquelle je me suis engagée devant vous, et qui est portée par le gouvernement, sera menée à son terme." 



Même si depuis plus d'un mois, le pays vit au rythme des grèves, et que les fêtes de fin d'année ont été fortement perturbées par les mouvements sociaux, pas de quoi inciter le chef de l'Etat à lâcher du lest. 



Hormis un laconique "j'attends du gouvernement d'Edouard Philippe qu'il trouve la voie d'un compromis rapide avec les organisations qui le veulent", pas vraiment de quoi apaiser les tensions. 



 




Pour Jean-Pierre Battestini, secrétaire départemental de la CGT de Haute-Corse, qui a annoncé sa retraite, mais est toujours aussi mobilisé, "il est resté droit dans ses bottes, avec aussi beaucoup d'arrogance contre les grévistes".



Selon lui, les propos d'Emmanuel Macron reviennent à "traiter les syndicats de menteurs, et les grévistes d'imbéciles, les Français d'imbéciles. Il ne bouge pas, même s'il appelle à l'apaisement. Mais comment apaiser lorsqu'il y a une opposition aussi forte contre sa réforme, qui on le voit bien n'est pas préparée ?"



 




Le mécontentement, on le voit, n'a pas été calmé par les mots du président, et la volonté d'en découdre reste la même du côté des syndicats. 

Pas de compromis, mais un retrait clair.



Et pour continuer de mettre la pression sur le gouvernement, un nouvel appel à manifester a été lancé pour le jeudi 9 janvier prochain. 

Deux semaines avant la présentation du projet au Conseil des ministres. 



 

 
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