Selon une étude de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies, c’est en Corse et l'ouest de la France que les adolescents de 17 ans, consommeraient le plus d’alcool. Des comportements à risque qui peuvent être associés à de la consommation de tabac et de cannabis.
Les jeunes corses consomment davantage d'alcool que la moyenne nationale. Selon une étude de l'observatoire français des drogues et toxicomanies, 94 % des insulaires de 17 ans ont fait une expérimentation de l’alcool en 2017, ce sont 85,7 % des jeunes en moyenne dans l’ensemble des autres régions françaises.
Dans les rues d’Ajaccio, ils n'en font pas mystère. Deux jeunes filles expliquent. « On boit beaucoup parce qu’on sort, c’est la jeunesse. On boit de la vodka, du jet, on va dans des bars ou à la maison entre amis », explique une jeune femme. « Mais il y a des limites à ne pas dépasser. Peut-être que plus tard quand on aura des enfants, on ne pourra plus faire les mêmes choses », complète une autre.
Binge drinking
Le problème, c'est quand les habitudes s'installent et que d'autres addictions, venant compliquer la donne, amène de plus en plus de jeunes adultes à consulter.
Anxiété, dépression, mal-être s'installe, dans un contexte social, particulièrement anxiogène. « Il est pertinent de parler de modes de consommation d’alcool chez les jeunes. Souvent, on retrouve que la tendance anglo-saxonne s’harmonise avec du Binge drinking, soit une ingestion massive d’alcool en un temps limité. En Corse, le climat social est plus dur qu’ailleurs, les facteurs protecteurs tendent à s’estomper, la structuration familiale tend à se fragiliser, on note plus de familles monoparentales qu’avant. Et on retrouve un trouble de l’usage d’alcool plus précoce chez certains jeunes », analyse Etienne François, médecin addictologue au centre du Finosello.
Consommer de l'alcool plusieurs fois mois, et ingurgiter plus de cinq verres à chaque sortie, les familles doivent intervenir au plus tôt.