Sidaction : médecins et associations appellent à ne pas banaliser le VIH

D’après les statistiques, il semblerait que la population baisse la garde face au virus du Sida. Pas de recul du nombre de contaminations, dépistages en baisse surtout chez les jeunes… Pourtant, malgré l'efficacité des traitements, vivre avec le VIH est loin d'être anodin.

Claude 55 ans est séropositif. C'est lors d'un dépistage prénuptial, dans les années 1990, qu’il apprend la nouvelle. Aujourd'hui, son traitement consiste à prendre un seul comprimé, mais cela n'a pas toujours été le cas. « J’ai vécu une période où il y avait 30 ou 35 cachets par jour, avec des prises toutes les quatre heures, la nuit y compris. C'était assez compliqué », livre-t-il.




Compliqué aussi pour Claude de prendre un simple rendez-vous chez le dentiste ou d'avoir une vie sociale normale. « Ce n’est pas évident de trouver quelqu’un qui accepte de vivre avec un séropositif, d’avoir des relations avec un séropositif. Ça arrive, mais ça reste quand même compliqué. La dernière relation que j’ai eue ça a tenu cinq ans, mais c’était compliqué.

Moi parfois, j’entends des gens parler, qui ne savent pas que je suis séropositif, j’entends dans leur bouche des trucs qui me choque un peu. Dans le sens où on voit bien que chez les gens ce n’est pas encore bien accepté. Mais on n’est pas à l’abri, ce n’est pas forcément les toxicomanes et les homosexuels qui sont forcément visés. Ça peut être tout le monde
», témoigne Claude.

Six nouveaux patients depuis janvier


En Corse, sur une population de près de 300 000 habitants, on estime à 400 le nombre de personnes infectées. Un chiffre correspondant à une prévalence moyenne du virus. Pourtant le bilan des dépistages de ce début d'année inquiète.



« Depuis quelques mois, on observe un taux de dépistage positif relativement important. Dons peut-être des dépistages mieux ciblés autour de gens qui avaient un profil de risque particulier de contamination au VIH. Là, depuis le début de l’année, on a découvert six nouveaux patients VIH depuis le mois de janvier. C’est assez important », indique Bernard Castan, infectiologue.

Des constats qui rappellent combien la prévention est importante. Ce week-end y sera d’ailleurs largement consacré avec le Sidaction.


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