La réunion prévue mercredi au ministère des Transports entre le secrétaire d'Etat Alain Vidalies et les syndicats de la SNCM n'a finalement pas eu lieu en raison de l'absence des syndicats qui ont invoqué une mauvaise organisation.
Les syndicalistes de la SNCM espéraient une visioconférence depuis la préfecture des Bouches-du Rhône avec le secrétaire d'Etat aux transports à Paris, où seraient présents les actionnaires Transdev et l'Etat, concernant la réunion sur le plan social de la SNCM.
Le secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies leur a fait savoir en fin de matinée qu'il n'a jamais été question de visioconférence et que les syndicats devaient venir à Paris, chose que la CGT ne veut pas.
Le secrétaire d'Etat chargé des transports, de la mer et de la pêche a indiqué qu'il "prenait acte que les organisations syndicales de la SNCM n'ont pas donné suite à la réunion de mercredi matin" et que "malgré le caractère incompréhensible de l'absence des syndicats à cette réunion, (Alain Vidalies) reste disponible pour reprendre la négociation si cette volonté existe".
La discussion n'aura donc pas lieu ce mercredi. La réunion avait pour but de discuter de l'avenir du plan social de la SNCM pour avoir des garanties concernant les postes des marins et si le transporteur Rocca aura à payer 400 millions d'euros d'amendes d'aides publiques jugées indûment perçues par les instances européennes.
Dans un communiqué, Alain Vidalies a précisé que lors de la réunion du 23 novembre, à la préfecture de la région Provence-Alpes-Côtes d'Azur, "les administrateurs judiciaires ont précisé que 75 millions d'euros seraient consacrés au plan de sauvegarde de l'emploi, soit 128 000 euros en moyenne par salarié licencié.
La réunion a apporté par ailleurs des réponses favorables aux demandes des salariés : hausse de 7 mois et demi à 12 mois de la durée minimale d’indemnité extra légale (4 M€), indemnisation des sommes investies par les salariés au titre de l’actionnariat salarial (1 M€), prise en charge de cotisations de mutuelles pour une durée de 3 ans (3 M€)".
De son côté, Maurice Perrin, responsable CGC de la SNCM s'en est pris à l'actionnaire privée de la compagnie maritime reprise par Patrick Rocca à savoir Transdev. "A priori, des forces pensent encore à la liquidation, ce qui serait une indignité dans les conditions actuelles. Il est temps que les actionnaires les plus défaillants soient ramenés à la raison. On est dans un indignité nationale".