La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, était en Corse ce lundi 6 novembre. Elle a accordé un entretien à France 3 Corse ViaStella.
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a effectué une visite en Corse, ce lundi 6 novembre.
Une visite lors de laquelle elle a notamment annoncé l’ouverture de la deuxième et de la troisième année de médecine au sein de l’université de Corse. La ministre répond aux questions de France 3 Corse ViaStella.
Vous avez annoncé l’ouverture d’une deuxième et d’une troisième année de médecine à l’université de Corse, ce sera pour quand, et sous quelle forme ?
C’est en cours de développement. L’université dépose son dossier de maquette donc c’est soit dès la rentrée prochaine, soit la rentrée d’après. Mais clairement, les trois années qui correspondent au premier cycle d’étude de santé seront en place avant 2027. C’est en cours de déploiement.
Plus largement il y a une demande à l’échelle de toute la Corse, celle de créer un CHU, centre hospitalier universitaire, quelle réponse pouvez-vous apporter ?
La notion de CHU est quelque chose qui se construit et qui se construit aussi avec le ministère de la Santé. Nous avons discuté aussi, par rapport à cette formation de premier cycle, aux terrains de stage dans les hôpitaux. Il est important pour les futurs externes, pour les étudiants, d’avoir ces terrains de stage, de commencer à identifier toutes les spécialités nécessaires, de faire les conventions associées pour créer des terrains de stage.
C’est un travail en cours et que l’on va accompagner sur l'enseignement supérieur et la recherche avec d’abord la mise en place de ce premier cycle d’étude de santé avec les moyens qui vont avec parce qu’avec la convention tripartite, l’État apporte 40 postes supplémentaires à l’université, entre autres, pour mettre en place ces études de médecine.
Vous avez évoqué la nécessité d’un ancrage local de l’université, on est dans un territoire qui a été meurtri par une crue, des inondations, que peut faire l’université, la recherche, en la matière ?
C’est une caractéristique de l’université de Corse, cet ancrage dans son territoire et cette prise en compte des besoins du territoire. Les chercheurs considèrent les problématiques du feu, des inondations, de l’eau, de la gestion des déchets et je pense que ce laboratoire sur les sciences de l’environnement pourra apporter parce que ses chercheurs ont l’habitude de travailler avec les acteurs locaux. Cette habitude d’apporter des solutions concrètes aux problématiques liées au changement climatique.
La Corse a formulé une demande d’autonomie, il y a un processus en cours, si demain, il devait aboutir quel pourrait être le rôle de l’université, est-ce qu’il pourrait être évolutif ? Est-ce que l’université pourrait avoir un rôle particulier ?
C’est la première fois qu’une ministre de l’enseignement supérieur et de la rechercher vient pour signer, en Corse, une convention tripartite. Elle est signée avec l’université de Corse, la Collectivité de Corse et l’État. Ça, c’est déjà un régime dérogatoire.
C’est-à-dire cette université de Corse, comme toute université est autonome, mais ce lien avec les acteurs de territoire, cette répartition des rôles, des prérogatives, ce travail à trois acteurs, c’est déjà quelque chose d’exemplaire. Je pense qu’en cela, l’université et le mode de fonctionnement peuvent jouer un rôle exemplaire et on peut continuer à travailler dans cette dynamique parce que rien ne vaut les acteurs du territoire pour connaître les besoins en formations, en recherche et faire le transfert de cette recherche vers le territoire.