Ce dimanche 9 mai, Jean-Christophe Angelini a présenté la démarche du Partitu di a Nazione Corsa pour les élections territoriales des 20 et 27 juin prochains. Aucune liste n'a été dévoilée pour l'instant, le secrétaire général du parti assure néanmoins "rassembler très largement".
Comme attendu U Partitu di a Nazione Corsa (PNC) partira seul aux élections territoriales des 20 et 27 juin prochains. Ce dimanche 9 mai, Jean-Christophe Angelini, secrétaire général du parti et maire de Porto-Vecchio, a présenté sa démarche dans la ville qu'il administre entouré de plusieurs dizaines de soutiens, dont plusieurs conseillers territoriaux du PNC. Des personnalités d'ouverture également : le maire de Sartène, de droite, Paul Quilichini et Antoine Poli, président de la communauté de communes de Castagniccia-Casinca et élu territorial membre du groupe "Andà per Dumane" présidé par Jean-Charles Orsucci.
Pour l'heure, pas encore de projet clairement défini, ni de liste arrêtée, mais un slogan : "Avanzemu". "Notre liste aura pour but de rassembler très largement et elle sera composée de plus de 50 % de personnalités issues de la société civile, d'élus locaux, de femmes et d'hommes qui ne sont pas nationalistes", déclare Jean-Christophe Angelini. Il prévient : "Nous sommes la liste qui a vocation à bouleverser le paysage des élections territoriales et à percuter tous les codes et à faire bouger toutes les lignes."
"Nous savons pourquoi et par qui Pè a Corsica a connu un terme"
Alors que la coalition tripartite nationaliste – regroupant Femu a Corsica, Corsica Libera et le PNC – Pè a Corsica aurait dû permettre la constitution d'une liste unique, elle a volé en éclat après que Femu a Corsica a décidé de rompre avec la logique des partis et des quotas de places au sein de l'exécutif.
Les trois partis partent donc chacun de leur côté, "sans rivalité, ni concurrence", assureJean-Christophe Angelini. "Nous n'avons pas de polémique à entretenir, nous savons comment, pourquoi et par qui le pacte Pè a Corsica a connu un terme, mais nous n'y reviendrons plus", précise-t-il. Pour autant, le leader du PNC dit assumer le bilan de la mandature nationaliste, "qui n'est pas le bilan d'un parti et encore moins d'une personne".
Pas d'alliance au second tour ?
Un rapprochement de la famille nationaliste reste néanmoins envisageable pour le second scrutin. Si Gilles Simeoni s'est montré ouvert lors de sa déclaration de candidature, le 4 mai dernier, Jean-Christophe Angelini, lui, semble plus catégorique.
«Nous ne voulons plus d’ambiguïtés sur les sujets décisifs: transports, énergie, lutte contre la pauvreté, urbanisme, démographie... Le nationalisme doit s’affranchir des tabous, des pesanteurs idéologiques, des non dits, pour proposer une orientation claire et durable» #AVANZEMU pic.twitter.com/ZtkMnpxswZ
— Jean-Christophe Angelini (@JC_Angelini) May 9, 2021
"Nous ne ferons allégeance à personne, je suis ni simeoniste, ni angeliniste, je suis nationaliste corse. Que l'on n'attende pas de nous que l'on négocie, au sort du premier tour, une majorité bricolée et improvisée en sacrifiant les espérances qui seront nées autour de nous", lance-t-il.
Le PNC compte dix conseillers territoriaux au sein de l'Assemblée de Corse sortante.