Dates, mode de scrutin, compétences de la collectivité de Corse : ce qu'il faut savoir sur les élections territoriales

Les élections territoriales de juin prochain approchent. Le scrutin phare au niveau insulaire a pour but de renouveler les conseillers de l'assemblée de Corse. Voici son mode d'emploi.

Quelles sont les dates ?

Repoussées à deux reprises à cause de la crise du Covid-19, les élections territoriales devraient avoir lieu les 20 et 27 juin prochains, sauf nouveaux changements de dates. Mais cela paraît très peu probable au regard de l'amélioration de la situation sanitaire au niveau national et au niveau insulaire.

Initialement prévues en mars, les élections régionales et territoriales avaient été repoussées, en février, de trois mois. Dans un deuxième temps, les scrutins ont été programmés au 13 et 20 juin. Mais, mi-avril, le gouvernement avait de nouveau décidé de les décaler d'une semaine, après une consultation des maires de France.

Qui peut voter ?

Pour voter aux territoriales, il faut avoir la nationalité française, avoir 18 ans et plus et être inscrit sur les listes électorales.

Il est encore possible de s'inscrire sur les listes électorales jusqu'au 14 mai 2021. Il est possible de vérifier sa situation électorale en ligne. Pour ceux qui ne sont pas inscrits, il est également possible de faire les démarches, par Internet, sur le site du gouvernement.

Pour qui vote-t-on ?

Les élections territoriales ont pour but de renouveler les 63 sièges des membres de l'assemblée de la collectivité de Corse (CDC).

Les nouveaux conseillers élisent ensuite les 11 conseillers exécutifs et leur président ainsi que le président de l’Assemblée de Corse, selon une règle précise. La majorité absolue (50 % plus une voix) est requise aux deux premiers tours, la majorité relative suffit au troisième.

Depuis le 1er janvier 2018, la CDC est devenue une collectivité à statut particulier en lieu et place de la collectivité territoriale de Corse et des conseils départementaux de Corse-du-Sud et de Haute-Corse.

Quelles sont les compétences de la collectivité de Corse ?

Depuis le 1er janvier, les compétences de la CDC sont donc élargies et abordent de nombreux domaines : 

  • l'éducation (construction et entretien des établissements...) ;
  • l'environnement (protection de l'environnement et des ressources...) ;
  • le développement économique, les politiques du logement et du foncier ;
  • la gestion des infrastructures (ports, réseau ferroviaire, aérodromes...) ;
  • les transports (continuité territoriale avec le continent, routes...)
  • la culture (développement de la culture corse, mise en place des politiques culturelles...) ;
  • le sport et les politiques pour la jeunesse.

Comment se passe le scrutin ?

L’élection des conseillers territoriaux se déroule selon un scrutin à la proportionnelle (le nombre de sièges à pourvoir est partagé en fonction du nombre de voix recueillies) avec un double seuil d’accès pour le second tour :

  • il est nécessaire de récolter 5 % des suffrages pour avoir le droit de fusionner avec d’autres listes.
  • pour pouvoir se maintenir au second tour, la barre des 7 % devra être franchie. Le seuil est fixé à 10 % pour les élections régionales, sur le continent.

Si une liste obtient la majorité absolue des suffrages exprimés lors du premier tour, elle reçoit un quart des sièges à pourvoir, arrondi à l’entier supérieur. Les autres sièges sont répartis à la proportionnelle entre les listes ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés.

Ce scrutin à la proportionnelle prévoit une prime majoritaire. Il attribue 11 sièges supplémentaires à la liste arrivée en tête des élections.

Jusqu'à quand peut-on se présenter et déposer une liste ?

La date limite de dépôt de candidatures a été fixée au 17 mai à midi, après les reports successifs des élections.

Quels sont les candidats déclarés ?

Chez les nationalistes, Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, a annoncé se présenter aux prochaines élections territoriales des 20 et 27 juin prochains. Une candidature qui se fera sans le PNC et Corsica Libera après les divisions au sein de la coalition nationaliste Pè a Corsica.

Le PNC et Corsica Libera conduiront leur propre liste. Ce sera également le cas pour le parti indépendantiste Core in Fronte.

A droite, le maire d'Ajaccio, Laurent Marcangeli, a été un des premiers à annoncer sa candidature, en octobre dernier.

A gauche, le parti communiste a déjà présenté, début mai, sa liste menée par Michel Stefani. Pour le PCF, cette campagne se fait sans le soutien de la France Insoumise et d'Inseme a Manca.

Candidat LREM (La République en Marche), Jean-Charles Orsucci , maire de Bonifacio, a profité de la visite de Marlène Schiappa, mi-avril, pour se positionner.

Les écologistes devraient également présenter une liste. Le parti EELV et des mouvements de la gauche ont décidé de mener l'initiative "Ecologia Sulidaria", en vue de ces élections. 

Le candidat d'extrême-droite François Filoni a été investi par le Rassemblement national. Il a également obtenu l'investiture de Debout la France.

Une autre liste marquée à l'extrême droite et présentant un projet "souverainiste" sera portée par l'ex RN  Jean Antoine Giacomi. Forza Nova a présenté sa démarche le 1er mai dernier à Prunu

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