Venue de Gérald Darmanin : l'occasion de renouer le dialogue entre la Corse et Paris ?

Gérald Darmanin se rendra sur l'île samedi 18 et dimanche 19 février. C'est le deuxième déplacement du ministre de l'Intérieur en dix jours et ce, dans un contexte en demi-teinte. L'occasion de reprendre, enfin, le processus de négociation entre la Corse et Paris ?

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Le 6 février dernier, pour les 25 ans de l'assassinat du préfet Erignac, Gérald Darmanin a semblé vouloir apaiser les mémoires. Le discours du ministre de l'Intérieur est intervenu une semaine après la libération conditionnelle accordée à Pierre Alessandri.

Le mot “paix” est revenu une dizaine de fois. “25 ans après la mort du préfet Erignac, il est temps d'inaugurer ensemble le début de la suite. Oui, il est temps d'écrire une nouvelle page de l'histoire de la Corse. D'inscrire dans le marbre de la paix, dans l'avenir, que chacun se sente infiniment respecté. Le gouvernement de la République y est prêt. Il vous attend. Fidèle au sacrifice du préfet Erignac, une nouvelle fois, il tend la main aux innombrables Corses de bonne volonté, épris de paix et de fraternité. Il vous propose de tracer ensemble la route institutionnelle, économique, culturelle qui permettra à la Corse d'embrasser le siècle qui vient, avec l'amour et le soutien de la République”, avait déclaré Gérald Darmanin. 

Reprise des discussions

Dans l'ensemble, le propos était bien accueilli, malgré l'absence de mention au peuple Corse, remarqué par Gilles Simeoni. La reprise des discussions entre le ministre et les élus insulaires est annoncée pour le 24 février à Paris.

Mais dès le lendemain, le 7 février sur Franceinfo, le ton change : “On s'aperçoit malheureusement qu'en face de nous, nous n'avons pas beaucoup de répondant, qu’il y a toujours une bonne raison de ne pas aller plus en avant des discussions très sérieuses qu'on doit avoir sur le droit, sur l'économie, sur le social, sur la culture, sur quel type de d'autonomie on veut. Et donc nous leur disons qu'il faut se réunir autour de la table et qu'il faut désormais discuter de façon sérieuse. Je crois comprendre que la main tendue par le gouvernement est sans doute une main qui attend d'être serrée”. 

Main tendue ?

Adresse à l'opinion nationale ou véritable mise en garde ? Toutes les hypothèses sont permises. Après la commémoration du 6 février, un déjeuner s'est tenu en préfecture avec des maires et en présence d'un seul parlementaire, Jean-Jacques Panunzi. L'exécutif n'était pas convié.  

Pour l'heure, le programme officiel du week-end prochain fait état d'une rencontre avec Ange Santini à Calvi, ainsi qu'à Corte avec Xavier Poli. Aucun représentant de l'Assemblée de Corse n'y figure.

Pas facile, dans ces conditions, de saisir les mains tendues. 

Retrouvez le reportage de Dominique Moret :

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