Après sa prise de position sur la future délégation de service publique aérienne, Volotea affiche sa volonté de peser davantage dans le ciel corse. La compagnie low cost espagnole qui opère dans l'île depuis une dizaine d'année multiplie les déclarations dans la presse. Une base aérienne pourrait même voir le jour d'ici deux ans.
La compagnie aérienne espagnole, Volotea, s’est positionnée sur les lignes Paris-Orly et Marseille au départ d’Ajaccio et Bastia. Le 13 juillet dernier, elle a indiqué avoir candidaté à l’appel d’offre pour la délégation de service public aérienne 2024-2027.
Implantée depuis plus de 10 ans sur l’île, Volotea compte bien se développer : création de six nouvelles destinations, projet d’ouverture d’une base d’ici deux ans.
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E.Regaud ; JP.Stefani ; B.Pasbecq
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« 40 heures de retard, ce n’est pas acceptable »
La Corse est devenue une priorité stratégique. « L’ouverture d’une nouvelle base en Corse serait une étape majeure dans l’histoire de Volotea et nous sommes convaincus que cet investissement jouera un rôle clé dans le dynamisme et le rayonnement économique de la région », a notamment déclaré Carlos Munoz, PDG et fondateur de la compagnie espagnole.
Du côté des syndicats d’Air Corsica, l’inquiétude pèse. Pour eux, une victoire du concurrent signifie une menace pour leurs emplois et plus que cela, l’impossibilité d’offrir les mêmes services aux passagers réguliers. « Pour moi, Volotea, aujourd’hui, n’est pas une compagnie qui est en mesure de répondre à ces contraintes de service public. Cet été d’ailleurs plus que les autres, ils le démontrent tous les jours. J’ai encore vu 40 heures de retard il y a quelques jours dans une aérogare, ce n’est pas acceptable pour une mission de service public comme celle qu’on doit avoir », soutient Romain Subrini, représentant du syndicat des pilotes à Air Corsica.
Sollicitée, la commission de délégation de service public ne peut pas communiquer à cette heure. Un point d’étape aura lieu fin août pour analyser les offres.