Après l’affaire Wenstein et le phénomène #balancetonporc et #metoo, la parole commence à se libérer autour des violences faites aux femmes. Les associations espèrent s’appuyer sur cette actualité pour faire changer les mentalités.
En novembre 2017, un banc rouge avait été inauguré devant le lycée Laëtitia à Ajaccio, pour sensibiliser aux violences faites aux femmes. Ce jour-là étaient présentes Mylène Jacquet, mère de Savannah, battue à mort par son compagnon le 1er mai 2016 et Rosie Sarrola, présidente de la section bastiaise de Femmes Solidaires.
Ce banc a été le point de départ de discussions avec des jeunes, parfois inconscients de certains faits de violence : « On se rend compte que les jeunes ne perçoivent pas la violence là où elle est. », constate Mylène Jacquet.
Les discussions engagées pour faire évoluer les mentalités commencent à porter leurs fruits : de jeunes hommes ont appelé les associations ces dernières semaines pour dénoncer des violences. Mais pour l’instant, au niveau national, rien n’est prévu pour soutenir les associations dans leur combat.
Et le chemin est encore long. En 2016, 123 femmes sont mortes, victimes de violences conjugales, en France. En Corse, chaque année, 500 plaintes sont déposées par des femmes victimes de violences.