L'Assemblée de Corse a voté hier soir et à l'unanimité une résolution sur le prix des carburants et sur les produits de première nécessité. Les recommandations de cette résolution sont issues de la conférence sociale qui se déroule depuis décembre. Des "gilets jaunes" étaient présents.
Sous le regard attentif des "gilets jaunes", majorité et opposition s’accordent. En Corse, le prix du carburant comme celui des biens de consommation sont trop élevés. Jean-Guy Talamoni parle d'une nécessaire "mesure de justice et d'égalité."
Si L’Etat et la grande distribution sont essentiellement mis à contribution par la conférence sociale, François-Xavier Ceccoli, conseiller "La Corse dans la république" à l'Assemblée de Corse, estime que la collectivité doit faire sa part du chemin. En créant du logement étudiant à Corte ou en faisant un tarif social dans l’aérien "le prix du billet d'avion pour le continent reste quelque chose de très cher, si les gens qui peuvent payer plus cher peuvent permettre à d'autres de payer moins cher, ça fait parti de la solidarité."
Résolution votée à l'unanimité
Élargissant le débat au statut fiscal et social pour la Corse, Petru Anto Tomasi, président du groupe Corsica Libera à l'Assemblée de Corse, cite les propos d’un Président de la République - François Hollande - pour évoquer la corsisation des emplois.
Votée à l’unanimité la résolution sera transmise au gouvernement. L'une des dispositions de la résolution est la demande à l'Etat, "au titre de l'urgence sociale", d'avoir "un allègement de fiscalité en portant la TVA sur les carburants à 2,1% combinée avec l'abandon de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP)".
"On a été particulièrement émus de voir que ça a été voté à l'unanimité. On s'est dit, ces gens-là, certains on les a mis au pouvoir et aujourd'hui ils nous écoutent", témoigne une "gilet jaune".
Quant à l’écoute d’Emmanuel Macron, pour l’heure rien n’est garanti.
En attendant, les réunions de la conférence sociale se poursuivent.